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Discours sur l’état de la nation: Zida et la parabole du chien qui n’aboie pas
Publié le lundi 15 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation de la nation : le Burkina en 2014 vu par le Premier ministre
Vendredi 12 juin 2015. Ouagadougou. Conseil national de la transition (CNT). Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida a prononcé son tout premier discours sur la situation de la nation (DSN) devant les députés de la transition




Le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, a sacrifié à la tradition du discours sur l’état de la nation, vendredi dernier, devant le Conseil national de la transition (CNT). Après lecture du document de 64 pages (voir résumé en encadré), le chef du gouvernement s’est prêté aux questions des députés.



«Réussir des élections libres, ouvertes, transparentes et apaisées», c’est le rôle principal de la Transition, à en croire le chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida. Dans son scriptus de 64 pages sur l’état de la nation, le Premier ministre, tout de blanc vêtu, a fait le bilan des actions menées par son gouvernement. Sur un ton plutôt posé, il a tenu en haleine l’Assemblée, invitant les «Burkinabè sans exclusive à se donner la main afin de relever ensemble le défi» avant la phase des questions des députés. Droit derrière son pupitre, le lieutenant-colonel a essuyé sans coup férir la salve d’interrogations du CNT, même si la langue lui a fourché et qu’il a déclaré qu’il y a «beaucoup de Guiro (NDLR : du nom l’ancien DG des Douanes dont le procès s’ouvre le 18 juin prochain) au Burkina», déclenchant une ovation dans la salle et amenant le président Chériff Sy à préciser que le PM s’était trompé. Sur la question du RSP, Isaac Zida a indiqué que la Commission a effectivement déposé son rapport dans lequel trois propositions ont été faites. Mais celles-ci, selon lui, seront incluses dans le schéma global de la réforme de l’armée en cours d’élaboration. Cependant, le Premier ministre a redit sa position sur la dissolution du RSP. Pour lui, il n’est pas opportun de dissoudre ce corps de l’armée burkinabè. «Je voudrais préciser devant votre auguste assemblée que l’armée a besoin du RSP, que le pays a besoin du RSP. Nous sommes en train de travailler à lui donner une bonne place au sein de la nation. Mais dissoudre un régiment de cette façon… Comme le disait quelqu’un, si vous tuez votre chien parce qu’il n’aboie pas, c’est la chèvre du voisin qui va vous mordre. (…) Il y a 20 ans que je suis au RSP, je connais les capacités de ce régiment, je confirme que nous en avons besoin», a-t-il dit à ce propos.

Le passage à la 5e République, une autre question. Ça peut attendre, a dit être convaincu Yacouba Isaac Zida, car, à l’en croire, cette question ne fait pas partie des priorités de l’exécutif de la Transition. «Il convient de rappeler à l’esprit que les priorités actuelles de l’exécutif sont encadrées par les engagements pris au lendemain de l’insurrection populaire, dont surtout la Charte de la transition. Aussi voudrais-je solliciter la compréhension de ceux qui sont impatients d’écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays qu’il nous appartient de tenir dans les clauses de ladite Charte. En outre, le temps imparti à l’organisation des élections de 2015, de même que les contraintes relatives à la mobilisation des ressources financières, commandent que les énergies ne soient pas dispersées» a-t-il déclaré. Il ne ferme pas pour autant totalement la porte, car la Commission des réformes doit discuter de cette question : «Si la commission venait à déposer son rapport avec en annexe un avant-projet de Constitution, nous aviserions».



Hyacinthe Sanou
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