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Journée internationale des archives: la participation de l’Afrique à la première guerre mondiale revisitée
Publié le lundi 15 juin 2015  |  Sidwaya
Le
© Le Figaro par DR
Le représentant du personnel, Hamidou Diallo




Le Centre national des archives (CNA) a organisé le 11 juin 2015, à Ouagadougou à l’occasion de la Journée internationale des archives, une conférence publique sur le thème : « Le centenaire de la première guerre mondiale : le recrutement des tirailleurs sénégalais, leur retour au pays, le mythe ».

Faire connaître un pan de l’histoire de la Haute-Volta et du monde en s’inspirant des archives, a été l’objectif de l’organisation de la conférence publique sur la première guerre mondiale par la direction générale des archives nationales, le 11 juin 2015. Le thème de cette conférence a été : « Le centenaire de la première guerre mondiale : le recrutement des tirailleurs sénégalais, leur retour au pays, le mythe ». Elle a été animée par le Dr Samuel Salo, maître-assistant en histoire à l’Université de Ouagadougou. Elle a connu la participation de chercheurs, d’étudiants, d’élèves, de travailleurs,...Dans son développement, Dr Salo a parlé du recrutement, les répercussions économiques et sociales du conflit et le retour des soldats. Au titre du premier sous-thème, le conférencier a cité le décret du 5 juin 1867 comme premier texte pris et relatif au recrutement, l’organisation et l’administration du régiment des tirailleurs sénégalais. Après ce décret, a-t-il expliqué, celui du 7 février 1912 a ordonné outre le recrutement par engagement volontaire pour 5 à 6 ans, le recrutement par appel de 4 ans de service avec prime d’incorporation. « Entre 1912 et 1913, le recrutement par appel en Afrique occidentale française a fourni 16 000 hommes. Entre le 1er octobre 1915 et le 7 avril 1916, le recrutement avait porté sur 50 000 tirailleurs touchant plus particulièrement et gravement la colonie du Haut-Sénégal-Niger où était logé la Haute-Volta », a laissé entendre Dr Salo. Au niveau du deuxième point, Samuel Salo a affirmé que la 1ère guerre mondiale à laquelle les Voltaïques ont pris part a eu des répercussions démographiques, économiques et sociales sur le pays. Il a confié qu’en 1914, la zone sahélienne a été affectée par deux années consécutives de sècheresse. En dépit de cette situation de famine, l’ordre a été donné d’intensifier les cultures pour le ravitaillement de la métropole en guerre contre l’Allemagne. La culture par contrainte portait sur les céréales, le coton, le sésame, les noix de karité et le caoutchouc. « Les stocks envoyés vers la métropole vidèrent les greniers familiaux et provoquèrent de grandes pénuries », a dit l’historien. Pour ce qui a concerné, le dernier sous-thème, il a confié qu’au retour des tirailleurs, certains étaient partagés entre l’Occident et l’Afrique, le souvenir des années de guerre et la reprise de la vie au pays. D’où le caractère mythique du retour des soldats. Se fondant sur les archives de la Côte d’Ivoire (4NN27), Claude Merlin dans son ouvrage : « Recrutement indigène » en 1922 (page 22), a rappelé l’animateur de la conférence, relate que certains tirailleurs préféraient paresser, bien vivre et bien parler que de reprendre la vie familiale. « Les séjours plus ou moins longs à l’étranger, en France notamment sur le front, dans les tranchées, casernes, usines, hôpitaux, villes, ont laissé des empreintes culturelles durables sur les soldats », a soutenu Samuel Salo. Les participants ont par la suite apprécié la qualité de la présentation et la richesse des informations. Et ce, grâce à la bonne conservation des archives. Tout en se réjouissant de cet exposé, le directeur général des archives, Pr Hamidou Diallo a souhaité que les Africains et plus particulièrement les Burkinabè conservent bien leurs archives. Elles permettent de son avis, de reconstituer la mémoire d’une nation, déterminer la véracité ou non d’un fait passé, etc.

Gaspard BAYALA
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