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Burkina: La jeunesse ‘’Karaboro’’ invitée à préserver sa culture
Publié le lundi 15 juin 2015  |  AIB




Ouagadougou - La jeunesse du Karaboro, une entité socioculturelle mineure de l’ouest burkinabè, a été invitée samedi, à privilégier sa «riche et diversifiée culture» par rapport à celles «des civilisations à haute technologie».


«La jeunesse burkinabè en générale et Karabola en particulier, est confrontée à une perte de ses valeurs identitaires, de sa langue et de ses repères. Face à ce danger, il est plus que nécessaire que la communauté (Karaboro) développe les ressorts de sa survie et de son épanouissement», a lancé samedi Souleymane Tou, à l’ouverture de la journée culturelle Karaboro dont il a été le co-parrain.

Selon le chef de canton du Karabola, sa Majesté Maouran Sanon, cette situation relève de l’action «des civilisations à hautes technologies qui ont toujours tenté d’imposer leurs modèles de société par tous les moyens» aux autres.

Il a alors invité la jeunesse Karaboro, à s’approprier leur «riche et diversifiée culture», organisée autour du travail de la terre, de la poterie, de la vannerie, de la connaissance et de la maitrise du Rônier (dont est tiré le Bangui, un vin local), de ses instruments d’expression culturelles (balafon, tam-tam…) et de ses habitudes de consommation.

Sa Majesté a également fait cas, «des pratiques coutumières diversifiées, relevant du pouvoir coutumier et du secret qui les entoure avec des passages obligés pour y accéder, tel que les rites d’initiation».

La journée culturelle Karaboro, troisième du genre organisée à Ouagadougou, près de 500km du terroir, est l’œuvre de l’association estudiantine ‘’Too-Wanlé’’.

«Face à la modernisation, j’appelle tous mes camarades à fournir l’effort, afin qu’on puisse préserver le patrimoine culturelle que nous avons et qui nous identifie par rapport aux autres cultures», a lancé son président Djakaridja Sory, étudiant en chimie à l’université de Ouagadougou.

Maouran Sanon a exhorté les anciens à accompagner et à soutenir les jeunes «dans leur élan, leur soif de savoir et leur volonté de comprendre», car a-t-il poursuivi, «cela participe au maintien et à la valorisation de la culture des Karaboro, voire de son existence».

Pour ce faire, le chef de canton du Karaboro de Tingrela, sa Majesté Siaka Koné a appelé tous les Karaboro à l’unité autour de Maouran Sanon et de sa propre personne, afin de préserver leur patrimoine culturel commun.

Souleymane Tou a rappelé que l’un des volets de la politique nationale de la culture est de préserver la diversité culturelle, en permettant à chaque communauté «d’intégrer et d’enraciner ses membres dans leurs propres valeurs, normes et comportements dans le respect des autres cultures et des normes républicaines».

«La diversité culturelle ne doit pas être une faiblesse pour le Burkina Faso (où cohabite une soixantaine d’ethnies, ndlr) mais plutôt une force. Un peuple uniculturel est un peuple sans beaucoup d’innovations», a assuré M. Tou.

Le Grand Karaborola (cantons du Karaboro et du Tingrela), regroupant une quinzaine de sous groupes, s’étend sur sept communes dans la région des Cascades et sur une commune dans la région des Hauts-Bassins, rappelle-t-on.


taa/
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