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Emigration : Michel Kafando évoque la nécessité d’un mouvement d’ensemble
Publié le samedi 13 juin 2015  |  Sidwaya
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© Présidence par Raoul Bayala
Le président de la transition, Michel Kafando, est arrivé le 10 juin 2015 à Bruxelles pour participer au forum de la Fondation Crans Montana dont il est l`invité d`honneur




Dans le cadre de sa participation au Forum de Crans Montana qui se déroule dans la capitale belge, le président du Faso Michel Kafando a livré une communication sur la question de l’émigration des jeunes du sud vers les pays du Nord. C’était le jeudi 11 juin 2015.

Le forum de Crans Montana s’est ouvert à Bruxelles ce jeudi 11 juin 2015. Au-delà des rencontres d’affaires, les participants se sont penchés sur des thèmes qui touchent à la vie des pays en développement.

Le président du Faso, Michel Kafando, la présidente de la République de Malte, Marie-Louise Coleiro Preca, et d’autres personnalités présentes ont donné des pistes de solutions pour enrayer le phénomène de l’émigration des jeunes vers les pays du Nord.Ainsi, l’invité d’honneur, Michel Kafando a dans une communication, proposer des pistes de solutions.
Il s’agit entre autres de la rationalisation de l’aide apporter aux pays en développement, l’octroi des pécules aux sans-papiers vivants dans les pays européens pour leur retour au bercail et le renforcement des quotas par les pays européens. « Il faut que de plus en plus l’aide apportée aux pays en développement soit orientée vers la mise en place de systèmes qui favorisent l’emploi des jeunes », a-t-il suggéré.
S’agissant des quotas, il pense que chaque pays du Nord de façon générale doit édicter des quotas afin de prendre un certain nombre de jeunes moyennant des compétences bien déterminées.

Les causes des migrations

M. Kafando a estimé que quand on veut lutter contre l’émigration, il est nécessaire de connaitre ses causes. L’une des causes selon lui, est la surpopulation africaine due une absence de politique en matière de planification familiale. « Beaucoup de pays se sont engagés dans ce domaine, mais manifestement, il ya une absence de mise en exécution de la politique de planning familial. D’où une démographie galopante », a-t-il indiqué.

Et d’illustrer : « Si nous prenons le cas du Burkina Faso, nous avons actuellement près de 16 millions d’habitants. Cela fait beaucoup pour un pays qui est devenu indépendant il y a 50 ans et qui en principe, devrait avoir une politique nataliste beaucoup plus contrôlée. Ce taux démographique est à peu près le même dans tous les pays de la CEDEAO ».

A cette surpopulation, le communicateur a ajouté le rajeunissement de la population africaine avec pour corollaire le problème de l’emploi. « Le burkina Faso compte actuellement entre 60 et 70% de jeunes. Il en est de même pour tous les pays voisins. Il faut que les pouvoirs africains fassent leur auto critique parce que dans la gouvernance africaine, la prise en compte des questions des jeunes n’est pas véritablement rigoureuse », a-t-il poursuivi. La question de l’analphabétisme et de la faillite des systèmes éducatifs de certains pays a été évoquée comme une cause de l’émigration. « Au Burkina Faso, le système appliqué jusqu’à nos jours ne convient pas dans la mise en œuvre d’une politique de l’emploi efficace. Or dans certains pays anglophones comme le Ghana voisin, à partir de 16 ans l’enfant est déjà orienté vers le professionnalisme », a-t-il dit.En outre, les guerres ethniques en Afrique constituent un facteur favorable à l’émigration. « Quand j’étais au conseil de sécurité de l’ONU, 70% des questions, qui ne sont que des crises, concernent l’Afrique », a-t-il illustré. De tout ce qui précède, le président du Faso a émis la nécessité d’un mouvement d’ensemble et de solidarité internationale pour trouver des solutions idoines au fléau. Pour lui, l’émigration est phénomène extrêmement important qui conditionne l’avenir du monde.

Adama SEDGO
Depuis Bruxelles
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