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Le Pays N° 5319 du 19/3/2013

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Affaire Karim Wade : Le fils va-t-il payer pour le père ?
Publié le mardi 19 mars 2013   |  Le Pays


Karim
© Autre presse par DR
Karim Wade, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade


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Karim Wade, le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade, est mis en demeure par la Justice sénégalaise dans le cadre de l’opération Epervier à la sénégalaise. De fait, il dispose d’un mois pour prouver le caractère « halal » des 694 milliards de F CFA d’avoirs en sa possession. C’est énorme, 694 milliards de F CFA et c’est certainement la raison de nombre d’interrogations sur l’origine de cette fortune colossale. Même si Karim Wade ne les avait pas dans des caisses chez lui, la possession d’un tel avoir, dans le contexte de gâchis dont le règne de son père a fait montre, nécessite quelques interrogations et mises au point. Au moins, les autorités sénégalaises ne l’ont pas jeté dans les geôles manu militari. Il bénéficie d’une procédure judiciaire et mieux, il a un mois pour trouver les preuves de l’origine licite de ses biens. Jusque-là donc, il n’est pas lésé. A partir de ces éléments, l’on pourrait penser qu’il ne fait pas l’objet d’une chasse aux sorcières organisée par Macky Sall et les siens contre Wade et les anciens de son régime. Mais ce procès, d’une certaine façon, donne l’impression que le fils hérite des casseroles du père. Il hérite en effet d’un procès imminent. Cela donne envie de dire que c’est le procès de Abdoulaye Wade sans Abdoulaye Wade. Comme si les autorités sénégalaises, que disons-nous, la justice sénégalaise, voulait chercher noise au père par procuration.

Si Karim n’a pas pu hériter du trône que voulait lui léguer son père, il a là un héritage d’une autre forme. Mais c’est cela la politique : nul ne peut gouverner innocemment. En tout cas, c’est ce à quoi les politiciens, sous nos tropiques, nous ont habitués. Au début, ils serrent la ceinture et après c’est la ceinture qui les serrent. Ils font des pieds et des mains pour arriver dans les sphères décisionnelles où ils ont accès au « gombo » (entendez de l’argent mal acquis). Le cas de Karim Wade, à travers le règne de son père, en est un. Rappelons-nous du reste, qu’il y a eu de nombreux scandales au Sénégal sous le régime de Abdoulaye Wade. C’est donc un long processus judiciaire qui commence. Et certainement que d’autres personnes seront prises dans les mailles du filet. C’est comme les trous dans le gruyère : plus il y a de gruyères, plus il y a de trous. Pourvu seulement que le sens de la justice et de l’équité l’emporte sur toute autre considération.

Boureima DEMBELE

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