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Présidentielle d’octobre 2015 : Les candidats mettent la pression sur le gouvernement
Publié le mardi 9 juin 2015  |  Le Quotidien




La présidentielle d’octobre 2015 donnera sans doute lieu à un nombre record de candidatures. Avec le départ de Blaise Compaoré, beaucoup de Burkinabè se sont trouvés une vocation de chefs d’Etat. Et c’est à chaque jour sa nouvelle candidature. Ce week-end, il y a même eu trois proclamations de candidats à la magistrature suprême. C’est dire que la course vers le palais de Kosyam est en train d’atteindre sa vitesse de croisière. Les politiciens sont pleinement dans la logique des élections pour le 11 octobre et s’y attèlent avec des congrès par-ci, des meetings par-là. S’il ne tient donc qu’aux acteurs politiques, le report n’est pas imaginable. En imprimant un tel rythme au processus électoral à travers des activités tous azimuts, la classe politique met la pression sur la CENI (Commission nationale électorale indépendante) et surtout sur le gouvernement. La structure chargée d’organiser les élections est semble-t-il dans le tempo en prévision d’octobre mais invoque une insuffisance de moyens. Elle renvoie ainsi la balle à l’Exécutif à qui revient le rôle de doter l’institution électorale en ressources financières. Mais la responsabilité de l’Etat ne s’arrête pas là. Il y a surtout la volonté politique d’organiser les élections à bonne date. A ce niveau, le doute commence à s’emparer des Burkinabè, malgré les assurances du président Michel Kafando. En sortant de leur chapeau, cette histoire de révision constitutionnelle pour passer à une 5e République, le gouvernement jette le trouble dans les esprits. La révision constitutionnelle conduira-t-elle au report du scrutin d’octobre ? Personne ne le dit, mais les rumeurs sur un éventuel décalage des élections se font persistantes. Le CNT, particulièrement, semble tenir à cœur le passage à une 5e République. Or un tel processus est fastidieux ; il ne peut être bouclé avant les élections et coûtera de surcroit cher. Sauf si le référendum prévu éventuellement à cet effet est couplé avec les élections. Mais là aussi, on alourdirait considérablement les opérations électorales, qui comptent déjà deux scrutins, la présidentielle et les législatives. Les électeurs ne s’en sortiront pas.
Pour une fois, la vérité sort de la bouche des hommes politiques. Ils sont parés pour la tenue à bonne date des élections couplées devant sortir le pays de la situation actuelle. Sauf peut-être le CDP et ses alliés qui peuvent y trouver à redire, eux qui ne s’estiment pas satisfaits par le Code électoral et réclament sa relecture. Mais cela, c’est une autre histoire. Car l’ex-parti majoritaire sait bien qu’il n’a d’autre choix que de se conformer à la loi. Il n’y a donc pas d’obstacle à la tenue des élections en octobre. Il ne sert à rien de créer des obstacles inutiles alors même que la Charte de la transition est claire : « La durée de la transition ne peut excéder douze (12) mois à compter de la date de l’investiture du Président de la transition » (article 20). Du reste, il n’est pas fait expressément mention de la nécessité de basculer dans la 5e République au cours de la transition. Autre imprévu, cette réforme qui est en principe du ressort de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes, est paradoxalement conduite par le CNT avec la bénédiction du gouvernement. On ne sait donc plus à quel jeu saint se vouer dans ce méli-mélo. La transition manque de visibilité à ce niveau et il faudra sans doute définitivement rassurer les Burkinabè sur ses réelles intentions. La seule chose dont on peut être sûr, c’est la volonté de la majorité des Burkinabè de sortir rapidement de l’Etat d’exception actuel. Ils veulent revenir à une vie constitutionnelle normale, synonyme d’une reprise de l’activité activité grippée depuis l’insurrection. Qu’on arrête donc de les divertir avec des procédures qui visent à les éloigner du bout du tunnel, c’est-à-dire le 11 octobre1

La Rédaction
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