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Burkina: le Premier ministre contraint par des étudiants à abréger une visite
Publié le lundi 18 mars 2013   |  AFP


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© Autre presse par DR
Le chef du gouvernement burkinabè, Béyon Luc Adolphe Tiao


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OUAGADOUGOU - Le Premier ministre burkinabè Luc Adolphe Tiao a été contraint lundi à abréger une visite à l’université de Ouagadougou, face aux protestations et aux sifflets d’étudiants en colère, a constaté un journaliste de l’AFP.

"On ne te veut pas ici", "A bas les voleurs, à bas les démagogues", "A bas le pouvoir de Blaise Compaoré", président depuis 1987, criaient quelques dizaines d’étudiants à l’arrivée de la délégation gouvernementale.

Le Premier ministre a essuyé des sifflets, tandis que des membres de sa délégation ont reçu de la boue.

"Mon intention était d’avoir un vrai dialogue et de trouver des solutions aux problèmes des universités. Mais d’autres n’avaient pas les mêmes schémas que nous", a regretté le Premier ministre, critiquant un "groupuscule".

M. Tiao a réussi à accéder à un amphithéâtre mais a dû renoncer à "livrer l’intégralité de son message" à cause de "mouvements d’étudiants", selon son service de presse. L’électricité a été coupée durant son discours, d’après des témoins.

La délégation a ensuite quitté les lieux, et certains véhicules ont été caillassés.

Le chef du gouvernement a rencontré plus tard à ses bureaux des représentants des professeurs et du personnel technique de l’université, mais non les étudiants. "Je suis prêt à les rencontrer s’ils le veulent", a-t-il assuré toutefois.

L’université de Ouagadougou (entre 45 et 50.000 étudiants) souffre d’un manque d’infrastructures et d’enseignants et d’un surplus d’étudiants, et pâtit d’une grave désorganisation qui conduit à d’énormes retards dans les années académiques.

La tension reste vive par ailleurs à l’université de Koudougou (à 100 km à l’ouest de la capitale), où une dizaine d’étudiants ont été exclus en octobre 2012 pour des violences contre un enseignant, ce que réfutent les syndicats étudiants.

Les jeunes ont été actifs dans les manifestations populaires qui, parallèlement à une vague de mutineries dans l’armée, avaient confronté le régime Compaoré à une crise sans précédent au premier semestre 2011.

roh/tmo/jmc

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