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Le Pays N° 5318 du 18/3/2013

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Arrestation d’un tueur en serie a bobo Il sacrifiait ses victimes et mangeait leur chair
Publié le lundi 18 mars 2013   |  Le Pays




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Le commissariat central de police de la ville de Sya a animé le samedi 16 mars 2013, un point de presse sur le démantèlement d’un groupe de malfrats qui semaient la terreur à Bobo. Parmi ces malfrats, un jeune homme âgé de 32 ans, tueur en série, a été aussi présenté à la presse. Véritable cannibale, il offrait des humains à son fétiche.

Parmi autant de malfrats et leurs butins présentés à la presse le samedi 16 mars 2013, ce sont les cas de K.A. et de L.A, des agresseurs dangereux et pas des moindres, qui ont le plus retenu l’attention des hommes de médias. Selon la déclaration liminaire du commissaire central de police de Bobo, Abdoul Aziz Yonli, le premier malfrat, c’est-à-dire K.A, a été interpelé dans la nuit du 9 mars au cours d’une mission de ratissage à la périphérie des secteurs 24 et 25, précisément à la hauteur du portique « Bienvenue à Sya » sur la RN1 où les agressions, meurtres et vols sont légion. Selon le commissaire Yonli qui était entouré du commissaire Marc Dakyo, du commissaire Zakaria Sanou et du commissaire Abdoulaye Belem, le patron de la BAC (Brigade anti-criminalité), l’arrestation de K.A a été faite alors qu’une agression venait de se produire sur ces lieux, et la victime a tout de suite reconnu K. A. comme étant son agresseur. Après vérification, K.A se trouve être connu des services de la police et a même été condamné en 2007 à quatre ans d’emprisonnement ferme pour vol.

« Cependant, un certain nombre d’agressions nous étaient encore signalées au même endroit après son arrestation », a continué le commissaire Yonli. Conscient que le danger demeure toujours en ces lieux, la police met en place son dispositif de renseignement, avec le déploiement des éléments du commissaire Belem sur les lieux. Ce qui a permis la découverte du sieur L. A, retranché dans une grotte bien cachée des usagers de ces lieux. Ainsi, L. A tombe dans les filets de la BAC et de la police judiciaire le 14 mars aux environs de 21 heures. Ce garçon âgé de 32 ans et sans profession n’est qu’un véritable cannibale d’autres siècles qui adorait ses fétiches dans sa grotte renfermée par des buissons, depuis trois ans. Sa cachette lui permettait de voir tous les passants sans être vu. Il pouvait même voir tous les usagers de la RN1, car placée sur une haute colline bien connue des Bobolais.

Il dit tenir à son fétiche

Conduit au commissariat, d’après la déclaration liminaire, L. A passe aux aveux. Il dit être l’auteur de plusieurs agressions et meurtres. Il a reconnu avoir décapité un certain Nafouté Palenfo le 28 septembre 2011 au secteur 24 de Bobo, enlevé et immolé un garçonnet de huit ans sur l’autel de son fétiche en début de saison des pluies en 2012 où il a consommé la chair. Et son dernier meurtre est celui de Drissa en date du 8 mars 2013 dont le corps retrouvé était en putréfaction. L. A ne se donne aucune peine d’expliquer allégrement ses meurtres, surtout son mode opératoire qui consiste à aller se poster sur la voie à des lieux noirs où il guettait ses victimes avec arme à la main.

D’après le commissaire Yonli, une perquisition dans son repaire en présence de Mme le procureur du Faso et de son substitut le 15 mars a permis de trouver le crâne de Nafouté Palenfo, et celui du garçonnet immolé, accrochés à son fétiche importé du Ghana. D’autres objets importants, des armes à feu et armes blanches auraient également été découverts. Et le malfrat de confirmer qu’il les a retirés des mains de ses victimes dont le nombre s’élève à 50 personnes. En ce qui concerne le garçonnet de 8 ans immolé sur l’autel de son fétiche, L. A a déclaré qu’il parlait le mooré. Selon d’autres sources, cet enfant serait un déficient mental qu’il a enlevé discrètement pour accomplir sa besogne. Ces objets ainsi que certaines victimes de ses multiples agressions (au nombre de 11) ont été également présentés à la presse, d’autres présentant encore les séquelles d’agression. L’une des victimes à qui appartenait le pistolet automatique a témoigné en ces termes : « Les enfants du retour de l’école, m’ont indiqué qu’ils avaient été pourchassés par un individu qui en voulait à leur vie. J’ai pris mon arme et suis reparti sur les lieux. N’ayant apparemment rien vu, je retournais et c’est ainsi qu’une lumière m’a ébloui le visage. Et je n’ai repris connaissance qu’au lit d’hôpital ». Et à son fils de compléter qu’il aurait reçu un coup de machette très mortel et que le malfrat se serait emparé de l’arme de son père avant de prendre la clé des champs, car d’autres usagers venaient. A toutes les interrogations de la police et de Mme le procureur à savoir s’il arrêterait sa besogne si on le relâchait, il répond agir à la demande de son fétiche auquel il tient tant et qu’il ne renoncerait de l’adorer. « Je changerai seulement de lieu mais pas quitter mon territoire qui est le Burkina, ni renoncer à mon protecteur », aurait-il répondu. « Dans la même semaine, le dispositif mis en place a permis l’arrestation de quatre autres personnes à des endroits différents, impliquées dans des agressions suivies de vols d’engins à deux roues et de vols avec effractions dans la ville de Bobo », a conclu le commissaire central de police de Bobo, Abdoul Aziz Yonli.

Butins saisis dans la grotte de L. A.

2 armes à feux dont un fusil calibre 12mm
Un pistolet automatique et des minutions 7 machettes
Six couteaux et poignards
4 bicyclettes
2 selles de vélomoteurs
3 téléphones portables
48 puces de téléphonie mobile
Un lot de clé de réparations d’engins
Divers autres objets

Josias Zounzaola DABIRE

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