Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Burkina Faso    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Sidwaya N° 7376 du 15/3/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles


Comment

Économie

Lutte contre les changements climatiques : un projet de gestion durable des terres des bassins-versants lancé
Publié le samedi 16 mars 2013   |  Sidwaya




 Vos outils




Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation organise, les 14 et 15 mars 2013 à Ouagadougou, un atelier de lancement du projet régional dénommé « Amélioration de la résilience aux changements climatiques des écosystèmes agricoles le long des bassins-versants par le développement participatif des systèmes agroforestiers et fertilisants dans six pays ouest-africains ». L’objectif est de mettre en synergie les connaissances scientifiques et locales pour construire des systèmes agricoles durables adaptés aux bassins-versants.

Le Burkina Faso et des pays partenaires que sont le Mali, le Niger, la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire, le Benin et le Sénégal ambitionnent coopérer dans la lutte contre les changements climatiques. L’atelier de lancement du projet régional dénommé « Amélioration de la résilience aux changements climatiques des écosystèmes agricoles le long des bassins-versants par le développement participatif des systèmes agroforestiers et fertilisants dans six pays ouest-africains » s’inscrit dans cette dynamique. Les 14 et 15 mars 2013, les participants échangent sur la gestion durable des terres le long des cours d’eau et élaborent un programme d’activités. Selon le directeur adjoint de l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), Hamidou Traoré, représentant le directeur général, le projet va permettre la mise en valeur de l’agroforesterie à travers la plantation des arbres. Ce qui permettra de lutter contre les changements climatiques. En effet, selon lui, « les produits forestiers non ligneux constituent la 3e source de revenus après l’agriculture et l’élevage pour les ménages en milieu rural avec une participation de 23% au revenu national », a-t-il poursuivi. Il a également précisé que tout système qui intègre les arbres et les arbustes adaptés crée la diversité, les relations de facilitation entre les composantes et augmente la résilience des bassins.
L’adaptation de la production agricole aux effets des changements climatiques est une préoccupation majeure des communautés rurales des zones arides et semi-arides de l’Afrique de l’Ouest. L’exploitation agricole des bassins-versants comme moyen de minimiser les risques climatiques tels que les sécheresses ou les inondations entraîne une dégradation accélérée des sols soumis à une érosion rapide et une perte de la biodiversité. De ce fait, l’aménagement de ces bassins demeure un défi majeur et requiert un travail collectif. C’est pour cette raison que le Burkina Faso a présenté le projet « Amélioration de la résilience aux changements climatiques des écosystèmes agricoles le long des bassins-versants par le développement participatif des systèmes agroforestiers et fertilisants dans six pays ouest-africains » au Conseil ouest-africain pour la recherche et le développement agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre (CORAF). De l’avis des initiateurs, sa mise en œuvre permettra d’accroître la mobilisation sociale et politique autour de la problématique de la gestion durable des bassins-versants et de renforcer les capacités des acteurs à développer des systèmes agroforestiers productifs et respectueux de l’environnement.

Pour des systèmes agroforestiers performants

Prévu pour une durée de deux ans, le programme en termes de résultats attendus doit permettre d’identifier les pratiques agroforestières et les savoirs locaux dans les zones d’étude et d’analyser leurs performances dans l’aménagement durable des bassins-versants. Les déterminants socioéconomiques et politiques de l’intégration des espèces ligneuses dans les stratégies d’aménagement des bassins-versants seront également connus. Cela permettra à l’ensemble des partenaires et bénéficiaires de proposer des systèmes agroforestiers performants adaptés à la valorisation durable des bassins-versants. Les capacités organisationnelles et techniques des acteurs impliqués seront renforcées. Au moins 30 facilitateurs seront formés en techniques de communication participative et en gestion des connaissances, en analyse participative de la vulnérabilité et des stratégies d’adaptation aux changements climatiques. En outre, 500 producteurs et 50 agents de vulgarisation seront formés en techniques d’installation et de gestion des technologies agroforestières antiérosives et fertilisantes dans chaque pays. Au moins 5 visites inter-paysannes seront faites dans chaque pays sur les sites. Le projet sera conduit dans six pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Niger et le Mali. Au « pays des Hommes intègres », les sites retenus pour l’exécution du projet sont les bassins-versants des fleuves Nazinon et du Sili dans la région de Léo au Centre-Ouest. CORAF a expliqué que le choix de ces pays et de l’écosystème des bassins-versants est guidé par le changement climatique et la forte pression humaine et animale exercée sur les terres dans ces zones. Le coût global du projet est estimé à 1422 000 de dollars américains, soit environ 711 000 000 de francs CFA.

Fleur BIRBA
Claudine OUEDRAOGO

 Commentaires