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Le Quotidien N° 718 du 16/3/2013

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Licenciement de Nongzanga Kabore : le SYNTSHA Boulgou exige la réintégration de leur collègue
Publié le samedi 16 mars 2013   |  Le Quotidien




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Le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), section/ Boulgou a également observé le mot d’ordre de sit-in lancé par le bureau national, du 14 au 29 mars 2013. A l’origine de ce sit-in, le licenciement «abusif » de leur camarade Nongzanga Kabore prononcé au conseil des ministres du 6 mars 2013. Le SYNTSHA réclame l’annulation de la décision et la réintégration de leur collègue.
Comme toujours, le SYNTSHA/Boulgou a suivi le mot d’ordre du bureau national du syndicat. Le jeudi 14 mars, dès 7h, les agents de santé se sont retrouvés dans l’enceinte du Centre hospitalier régional(CHR) de Tenkodogo pour protester contre la décision du gouvernement qui a exclu leur camarade des effectifs des agents de la santé. Le mouvement ainsi institué, selon les responsables, consistera en des sit-in chaque matin de 7 h à 10h du 14 au 29 mars 2013. Apollinaire Ouédraogo, secrétaire général du SYNTSHA/Boulgou, s’est réjoui de la mobilisation des agents de la santé pour la cause de leur collègue. Pour lui, aucun agent n’est épargné de cette situation. C’est pourquoi, il a interpellé les uns et les autres à tenir bon, car selon lui, la lutte qui vient d’être engagée est une lutte de longue haleine. Aussi a-t-il soutenu que le combat ainsi engagé est une lutte de survie pour l’ensemble des agents de la santé. Le secrétaire général adjoint du SYNTSHA, Mathias Guitanga, a avoué être confiant quant à l’aboutissement de leur mouvement. Car a-t-il soutenu ‘’ notre camarade n’a commis aucune faute et cela ne souffre d’aucun débat ». Le SYNTSHA estime que Nongzanga Kaboré a tout simplement joui de l’un de ses droits, qu’est le droit de grève. A en croire les responsables, l’incident qui a conduit à la mort de la patiente est intervenu au moment où le SYNTSHA était en grève, notamment pendant les boycotts des gardes et des permanences. Aussi iront-ils jusqu’au bout de leur lutte. Pour cela, le secrétaire adjoint du syndicat a informé qu’une grève de 96 h suivra à partir du 2 avril 2013. ‘’Le SYNTSHA a déjà vécu pareille situation. En 1997 tous les membres du bureau national du SYNTSHA avaient été licenciés, mais grâce à la détermination de leurs militants et du soutien de l’opinion publique, lesdits camarades ont été repris’’, a témoigné Mathias Guitanga. C’est cette même détermination qui, selon lui, va contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision. Décision qui pour lui, vise à restreindre les libertés syndicales et le droit de grève qui sont pourtant consacrés par la Constitution en ses articles 21 et 22. En rappel, l’agent de santé Nongzanga Kaboré, attaché anesthésiste en service à Séguénega avait été licencié par le conseil de ministres le 6 mars 2013. Selon ce communiqué, l’agent en question aurait manqué à son devoir, ce qui a couté la vie à une patiente.
Mais, le SYNTSHA ne l’entend pas de cette oreille et exige la réintégration de leur collègue dans sa fonction. En tout cas, le 14 mars dernier à Tenkodogo, les patients qui visiblement comprennent le mouvement, ont dû attendre 10h pour recevoir les soins .

Par Ernest BOURGOU

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