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Foire aux semences améliorées : pour conquérir le marché sous-régional
Publié le lundi 8 juin 2015  |  Sidwaya
La
© Autre presse par DR
La foire régionale agro-sylvo pastorale et artisanale, ouverte au public




L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a organisé du 5 au 7 juin 2015 à son siège à Ouagadougou la 6e édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plantes sur le thème : « Le professionnalisme dans le secteur semencier, quel label pour les acteurs du Burkina Faso ».
La campagne agricole 2015-2016 a été lancée le jeudi 4 juin à Bangdo au secteur n°2 de la ville de Yako, dans la province du Passoré sous le thème : «Promouvoir la vulgarisation des technologies innovantes pour une amélioration durable de la productivité des exploitations agricoles familiales ». Et le gouvernement prévoit 5 millions de tonnes de céréales. Pour permettre ainsi aux producteurs d’entamer la saison avec des semences adaptées, l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) a, au lendemain de ce lancement, ouvert la 6è édition de la foire aux semences de variétés améliorées de plantes, le vendredi 5 juin à son siège à Ouagadougou. Tenue sur le thème : « Le professionnalisme dans le secteur semencier, quel label pour les acteurs du Burkina Faso », la foire s’est déroulée jusqu’au 7 juin. Une tribune pour l’INERA de mettre à la disposition des producteurs des semences améliorées. Le directeur général de l’INERA, Dr Hamidou Traoré, justifie la tenue de la foire : « Malgré les efforts du gouvernement pour accompagner la recherche et nonobstant le nombre impressionnant de technologies disponibles, force est de constater que la productivité agricole reste faible. Le faible taux d’utilisation des instants en général et des semences de variétés améliorées en particulier explique cette situation ». Pour lui, l’amélioration de la productivité passe par l’utilisation de semences performantes. Aussi le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Jean Noël Pooda, a soutenu que la recherche scientifique, technologique et l’innovation jouent un rôle moteur dans le développement socioéconomique de tout pays. Pour ce faire, il faut que les résultats soient connus et valorisés. C’est dans ce sens que, depuis 6 ans, l’INERA a institué la foire afin inciter davantage les producteurs à leur utilisation. Ainsi, sont, entre autres, présents à cette foire, les cinq directions régionales de l’INERA avec les stations de Farako-bâ de Bobo-Dioulasso, de Banfora, de Niangologo (l’Ouest), de Kouaré et de Kantchari à l’Est, de Saria dans le Bulkiemdé et celle de Kamboinsé avec différentes variétés de céréales et de plantes. On y trouve aussi, des semences aussi biologiques, conventionnelles que transgéniques de coton dans le stand de Farako-Bâ. Il s’agit d’une première selon le ministre en charge de l’Agriculture, François Lompo, coparrain de la cérémonie. « Ce sont toutes des variétés de semences du Burkina, dans lesquelles on a introduit les gènes du BT, de ce fait, nous sommes donc copropriétaires avec le groupe Mosato», a-t-il précisé.

Rendre accessible
les semences

A cela s’ajoutent des ONG partenaires de l’INERA. De ceux-là on peut citer, le Catholic Relief Service représenté par Hamidou Siénou, directeur adjoint du projet-Récolte. Un projet partenaire de l’INERA dans la production du coton biologique, pour renforcer la production des semences de prébase. «Nous voulons subventionner les petits producteurs de coton notamment, les femmes à travers des microcrédits». Cette initiative est saluée par les producteurs et agriculteurs. C’est le cas, de Naba-Piiga de Bascorma, producteur à Wakara dans le département de Bondokuy, qui prévoit cultiver 20 ha de sésame, variété S42, 30 ha pour la variété Kapelga et la variété Wari du maïs pour 10 ha, dit trouver son compte. « Je suis à ma troisième participation à la foire de l’INERA et on y trouve du tout », a-t-il affirmé. Toutefois, il a déploré le fait que les semences ne soient pas disponibles sur place, puisqu’il faut adresser une demande au niveau des directions régionales pour toute commande. Le directeur de l’INERA, Dr Hamidou Traoré, a justifié le choix du thème, qui de son avis, galvanise les acteurs du Burkina de conquérir le marché sous-régional et international conformément aux règlements de la CEDEAO en matière d’intrants et de pesticides. Une participation conditionnée par le professionnalisme des acteurs. «Les entreprises semencières, tout comme l’INERA, doivent INVESTIR davantage dans la formation, les infrastructures et les équipements pour plus de professionnalisme afin de répondre aux exigences du marché national et régional », a dit le ministre en charge de l’Agriculture, François Lompo, aux chercheurs. Ainsi, Pour relever ce défi, Dr Traoré a souhaité plus d’accompagnement de la part du gouvernement à la communauté des chercheurs surtout dans la production des semences de prébase et de semences de base.

Mariam OUEDRAOGO
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