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La diffamation, «talon d’Achille» de la presse burkinabè, selon l’OBM
Publié le samedi 6 juin 2015  |  AIB
CEDEAO
© aOuaga.com par A.O
CEDEAO : les grands chantiers au menu d`un déjeuner de presse
Mardi 14 janvier 2014. Ouagadougou. Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO), Kadré Désiré Ouédraogo, a évoqué les grands chantiers de l`organisation communautaire au cours d`un déjeuner de presse. Photo : Abdoulaye Tao, président du Réseau des journalistes économiques de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (RJE/UEMOA)




Ouagadougou - La diffamation est le «talon d’Achille» de la presse burkinabè, aux côtés du déséquilibre de l’information et de l’omission des sources, a dénoncé samedi l’Observatoire burkinabè des médias (OBM).

«La diffamation est le talon d’Achille de notre profession aujourd’hui (…), une épée de Damoclès qui pèse sur la tête de chaque journaliste et de chaque directeur de publication», a estimé samedi Abdoulaye Tao.

Le chargé de relation avec les médias de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des rédacteurs en chefs, a précisé que cette situation est due aux dispositions du code de l’information, adopté en 1993 et en cours de révision.

«Notre code tel qu’il est aujourd’hui, on peut envoyer des journalistes tous les jours devant le parquet. C’est celui qui ressent qu’il est diffamé qui pose plainte et c’est à vous (journalistes) de faire la preuve que les faits que vous rapportez sont justes et que vous n’avez pas eu l’intention de le diffamer», a expliqué Abdoulaye Tao.

La prise en compte de «la bonne foi du journaliste, de la dépénalisation ou de la ‘’déprisonatisation’’ des délits de presse», ne résolvera pas complètement le problème, a ajouté M. Tao.

«A défaut de vous (journalistes) mettre en prison, ils (les plaignants) vont vous mettre à genoux financièrement», a averti Abdoulaye Tao, faisant allusion aux amendes et aux frais de dommage et d’intérêts.

Afin d’éviter ces malencontreux cas, il a invité les journalistes à faire des reportages équilibrés, exempts de commentaires et bien sourcés.

Quant aux difficultés liées souvent à l’obtention des informations auprès des sources sécuritaires, le directeur de la communication et des relations publiques de la Gendarmerie nationale du Burkina, Capitaine Siessan Guy Hervé Yé a évoqué le devoir de réserve et le secret de l’enquête, auxquels sont astreints les agents.

Néanmoins, il a demandé aux journalistes de s’adresser aux différentes directions de communication des Forces de sécurité et de défense pour obtenir des facilités.

Cette rencontre de l’Observatoire burkinabè des médias avec les rédacteurs en chef, avait pour but de les inviter à redoubler d’efforts par rapport à la saison hivernale, marquée souvent par des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Mais également à les interpeller sur la particularité des élections de 2015 et de 2016, devant rétablir l’ordre constitutionnel, interrompu par l’insurrection populaire ayant chassé le président Blaise Compaoré, en octobre dernier.

«Avec la Transition, il a eu comme un nouveau vent de liberté dans le ton mais aussi quelques dérapages graves mais isolés», a fait remarquer M. Tao.

Le président de l’OBM Jean-Baptiste Ilboudo a recommandé aux médias, de renforcer l’autorégulation à l’interne et de recourir à un Médiateur, un vigile externe chargé d’attirer l’attention de la rédaction sur les éventuelles dérives.

Agence d’information du Burkina

taa/
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