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Burkina Faso : bras de fer entre le gouvernement et les populations riveraines d’une mine d’or
Publié le samedi 6 juin 2015  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, Auguste Denise Barry et son collègue de l’Energie et des mines, Boubakar Ba.




La situation "n'a cessé de se dégrader" dans la commune rurale de Namissiguina, localité située dans le nord du Burkina Faso, en raison de l'installation d'une société minière canadienne, "True Gold Mining".
Depuis novembre 2014, les populations d'un village de la commune s'y opposent violemment, provoquant l'intervention musclée des forces de l'ordre.

Lors d'une conférence de presse tenue jeudi soir, le ministre en charge des Mines Boubacar Ba et le ministre en charge de la Sécurité Auguste Denie Barry ont expliqué avoir rencontré à plusieurs reprises les autorités administratives et coutumières pour leur donner des garanties quant à la non délocalisation des villages, des lieux de cultes et des cimetières.
"En dépit de toutes ces démarches de bonne volonté, la situation n'a cessé de se dégrader et a débouché, le vendredi 29 mai, sur une marche non autorisée d'une partie de la population, réclamant le départ de la société minière", a déploré M. Ba.
Il a soutenu que le gouvernement burkinabè réaffirme sa détermination à faire respecter la loi et l'autorité de l'Etat partout où besoin sera.
Il a par ailleurs appelé les populations à cultiver un esprit de tolérance et de dialogue dans le strict respect des lois en vigueur.

A la mi-janvier 2015, les forces de l'ordre ont réprimé une manifestation des habitants du village de Ramatoulaye qui réclament le départ sans condition de True Gold Mining, faisant dix blessés dont trois graves parmi les forces de sécurité et des dégâts estimés à 3 milliards de F CFA.
Selon le gouvernement burkinabè, les populations estiment que l' exploitation de la mine entraînerait la délocalisation du village de Namissiguina et la destruction de la mosquée de Ramatoulaye et des tombes des Cheick.
La société minière canadienne a obtenu le permis d'exploitation le 31 décembre 2013.
Le Burkina Faso, quatrième pays producteur d'or d'Afrique derrière l'Afrique du Sud, le Ghana et le Mali, connaît ces dernières années un boom minier à la faveur d'un code minier adopté en 2003, jugé favorable aux investisseurs. F
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