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Namissiguima : «il serait utopique de penser qu’on peut dégager True Gold»
Publié le vendredi 5 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
Boubacar
© Autre presse par DR
Boubacar BA - Ministre des Mines et de l`Energie




Le ministre des Mines et de l’Energie, Boubacar Ba, et son collègue de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, étaient face à la presse hier jeudi 04 mai 2015. Au menu de leurs échanges : le désaccord entre la société minière True Gold et une partie de la population de la commune rurale de Namissiguima et les récents événements y afférents ainsi que la restauration de l’autorité de l’Etat.


10 blessés dont sept légers au sein de la population traités sur place et trois du côté des forces de défense et de sécurité dont un policier ayant eu la mâchoire fracturée. C’est le bilan de la « dispersion » de la marche «non autorisée» organisée le 29 mai dernier par une partie de la population de Ramatoulaye réclamant le départ sans condition de True Gold Mining. Cet événement malheureux n’est que le dernier épisode du feuilleton plein de rebondissements qui se vit dans ladite localité depuis l’octroi par décret en date du 31 décembre 2013 d’un permis d’exploitation à la société Riverstone Karma SA qui y a réalisé des investissements de l’ordre de 30 milliards de FCFA. S’en sont suivis entre autres :

une liste de revendications transmise à la société minière par des représentants de jeunes en novembre 2014,
une lettre reçue le 09 décembre 2014 et signée des chefs coutumiers et religieux et des responsables d’associations demandant l’arrêt de l’exploitation de la mine au motif que «des dispositions semblent avoir été prises sans l’accord de toutes les forces vives de la commune,
une mission dépêchée le 27 décembre 2014 par le département en charge des mines pour échanger avec toutes les parties en vue de mieux comprendre la situation,
le saccage et l’incendie des installations de la mine le 14 janvier 2015 avec des dégâts estimés à environ 3 milliards de FCFA,
l’adresse d’une lettre au Cheick Aboubacar Maiga II de Ramatoulaye donnant la garantie par le gouvernement que le «village de Ramatoulaye ne serait pas délocalisé du fait de l’exploitation minière et que ni la mosquée, ni le cimetière ne seraient touchés».


“Ramatoulaye ne sera pas un précédent”



Volonté d’afficher la détermination du gouvernement de continuer dans le chemin du dialogue après toutes ces péripéties ou simple coïncidence ? C’est en tout cas tous les deux de blanc vêtus que les ministres Boubacar Ba des Mines et de l’Energie et Auguste Denise Barry de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité sont apparus face à la presse hier jeudi 04 mai dans la salle de conférences au 4e étage du MATDS. Foi du chef du département des Mines qui a introduit la conférence de presse, dans la dynamique d’apaisement, plusieurs conférences de presse ont été données dans le but d’éclairer l’opinion sur la régularité de l’octroi du permis d’exploitation et sur la réglementation minière en vigueur. En l’occurrence l’article 63 du code minier dans ses dispositions garantit la protection des édifices religieux et des lieux de sépulture. Par ailleurs, des rencontres ont été organisées à plusieurs reprises par le ministère des Mines à Ouagadougou et Ouahigouya pour permettre de renouer le dialogue entre les parties. Et le ministre des Mines de préciser que le type d’exploitation retenu par True Gold est de style carrière et non à galerie.

Mais qu’est-ce qui n’a pas marché alors pour qu’on aboutisse à une telle situation ? Il y a eu au départ un déficit de communication de la société minière envers la population, reconnaît Boubacar Ba. «Officiellement le Cheick n’a jamais dit qu’il est contre la mine ; à un moment donné, il nous a même appelé à l’aide pour régler définitivement le problème», confie-t-il, brandissant des images de son prédécesseur Salif Lamoussa Kaboré en compagnie du Cheick de Ramatoulaye et des premiers responsables de la mine. Il n’occulte pas non plus la possibilité d’une influence des orpailleurs pour qui l’installation de la société rime avec restriction.



«Nous sommes rentrés dans une logique de fermeté»



Quoi qu’il en soit, «nous sommes dans un Etat de droit et nous avons la charge de protéger les investissements de nos partenaires», rappelle le ministre des Mines et de l’Energie. Il ne joint pas le geste à la parole en tapant du poing sur table mais le ton se veut ferme : «Il serait utopique de penser qu’on peut dégager True Gold. Ils ont acquis un permis d’exploitation dans les règles et ils ont le droit de faire leurs investissements en toute sécurité. N’oublions pas que la terre appartient à l’Etat. Pour rassurer les populations, nous avons veillé à ce que les sites à proximité de Ramatoulaye soient fermés. Nous avons beaucoup fait dans une volonté d’apaisement. Mais je ne vois pas pourquoi Ramatoulaye serait une particularité ! Ramatoulaye ne sera pas un précédent sinon toutes les autres mines seront concernées». Et son collègue de la Sécurité de renchérir : «Le dialogue n’est pas rompu, mais nous sommes rentrés dans une logique de fermeté». A en croire Auguste Denise Barry, «il n’était pas possible d’agir autrement» pour le cas de la manif «non autorisée et donc dispersée» du 29 mai dernier. Cependant, conclue-t-il, cela entre en droite ligne de la volonté du gouvernement de réinstaurer l’autorité de l’Etat à travers une «démarche pédagogique».



Hyacinthe Sanou
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