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Bilan de la journée d’hommage aux martyrs
Publié le jeudi 4 juin 2015  |  Le Quotidien
Insurrection
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Insurrection populaire : la nation reconnaissante aux martyrs
Samedi 30 mai 2015. Ouagadougou. Mémorial aux héros nationaux. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie nationale d`hommage aux martyrs de l`insurrection populaire de fin octobre 2014




55 orphelins, 17 veuves, 1 veuf et plus de 600 blessés à prendre en charge

72 heures après la commémoration de la Journée nationale d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Comité d’organisation a fait le bilan de l’organisation de la journée, le mercredi 3 juin 2015. Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry, le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé et le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Nicole Angéline Zan, ont dirigé le point de presse y relatif.

En lieu et place de la traditionnelle « Face à la presse », le gouvernement a fait le bilan de la commémoration de la Journée nationale d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Le 30 mai dernier, le Burkina Faso a élevé 28 martyrs tombés lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014, au rang de héros nationaux. Les activités entrant dans le cadre de la commémoration ont débuté, le 27 mai. Séances de prières dans les mosquées et églises, retraite aux flambeaux, dépôts de gerbes sur les tombes, allocutions, décorations à titres posthumes et élévation au titre de héros nationaux, ont été, entre autres, les grands axes des 72 heures de commémoration de l’hommage aux martyrs, selon le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry. Une stèle dont la pose de la première prière est intervenue, à l’occasion de la commémoration, sera érigée en mémoire des martyrs. « Toutes ses activités ont été menées dans le recueillement, la ferveur et avec pleine d’émotions », a souligné le ministre Barry. Pour lui, tout s’est bien passé. L’organisation pratique de la Journée a coûté 88 millions de francs CFA. En considérant les imprévus, le gouvernement a octroyé 20 millions supplémentaires au Comité d’organisation. Selon les explications du ministre Barry, « les familles des victimes qui ne sont pas à Ouagadougou, ont été prises en charge en hébergement, logement et en alimentation. Le même traitement a été réservé à celles qui sont à Ouagadougou ».

Il a par ailleurs regretté le refus du MBDHP de prendre part aux activités commémoratives de la Journée. « En boycottant la Journée d’hommage aux martyrs, est-ce au gouvernement que l’on fait du tort ou est-ce la mémoire des martyrs que l’on dessert ? », s’interroge le ministre. En tout état de cause, « la Journée d’hommage devrait être placée sous le signe du civisme et du patriotisme », estime-il. Le ministre a regretté l’incident qui s’est produit au cimetière de Gounghin, lors des dépôts de gerbes. « Des investigations sont en cours », explique Auguste Denise Barry. Il reste à mener la réflexion sur les préoccupations telles que, la poursuite des actions menées dans le cadre de la recherche de la vérité et la justice, l’institution d’une journée d’hommage aux martyrs, la décoration des blessés à une date ultérieure, les droits des victimes et des ayants-droits et la commémoration de la date de l’insurrection populaire. Tout en demandant à tous les Burkinabè de se résoudre à la recherche de la paix par la tolérance, le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Nicole Angéline Zan, a indiqué qu’il reste encore quelques 17 veuves, un veuf, 58 orphelins et plus de 600 blessés à prendre en charge. Selon elle, tout est en train d’être réglé pour que la gestion de la suite se passe dans les meilleures conditions possibles. Pour sa part, le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, l’action de solidarité qui a suivi l’insurrection en faveur des blessés a rassemblé plus de 123 millions de francs CFA. Une quinzaine de blessés sont toujours suivis avec un budget restant de plus de 40 millions de F CFA. Selon lui, les suivis se résument à des traumatismes de bras, de jambes, de crânes, des prises en charges psychologiques, psychiatriques et des rééducations.

Par Salifou OUEDRAOGO
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