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Recherche scientifique et innovation :les travailleurs exigent la fin de la personnalisation des laboratoires
Publié le mercredi 3 juin 2015  |  AIB
Ebola
© aOuaga.com par Séni Dabo
Ebola : trois jours pour capitaliser les acquis et les leçons
Mardi 21 avril 2015. Ouagadougou. Splendid hôtel. Une conférence scientifique de trois jours s`est ouverte sur le thème "La maladie à virus Ebola : préparation et riposte un an après". Photo : Jean Noel Poda, ministre de la Recherche scientifique et de l`Innovation




Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Jean Noël Poda, à l’issue d’une visite à la station de Farakoba et au Programme coton le lundi 1er juin 2015 à Bobo-Dioulasso, a échangé avec les agents.

Du coton naturellement coloré, c’est une innovation que le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Jean Noël Poda a vu au Programme coton. Un atout pour la transformation et la commercialisation, s’est-il réjoui. Outre cela, il a pu comprendre le processus de sélection de semences de coton. Le ministre Jean Noël Poda s’est également rendu à la station de recherche de Farakoba où il a pu voir les activités en cours. Sur ce site, l’Institut national de l’environnement et de la recherche agricole (INERA) entend faire du moringa, (arzantiga en mooré), une plante pourvoyeuse de revenus au profit des populations. Ce projet est mis en œuvre par l’Association jeunesse future élite (AJFE) dont l’objectif est de contribuer à défendre l’environnement, selon son président Arnaud Gaston Sanou. Au nombre de 25 dont 10 femmes, ils exploitent 5 hectares de moringa dont les feuilles sont utilisées dans l’alimentation. Pour l’instant, l’Association transforme les feuilles en poudre qu’elle commercialise. Au dire du président de l’AJFE, le marché est intéressant, mais des fraudeurs ont commencé à s’infiltrer dans l’activité. Ces derniers mélangeraient des feuilles de Baobab à celles du moringa qu’ils commercialisent. Pour pouvoir lutter contre ces fraudeurs, M. Sanou pense à créer un label avec le soutien de l’IRSAT. «Nous sommes en train de chercher à créer notre label et protéger nos produits. Il faut l’intervention de l’IRSAT pour authentifier la qualité de nos produits, ce qui va nous permettre d’interpeller les autorités sur le phénomène», a-t-il dit. En outre, les graines du moringa sont plus demandées que les feuilles. Le directeur régional de l’INERA Ouest, Dr Jacob Sanou a fait comprendre que l’enjeu de la recherche, c’est d’arriver à trouver des variétés de moringa porteuses de longues gousses, en vue d’augmenter la productivité et faire face à la demande.

Produire et protéger les semences de base

Le ministre, à la fin des différentes visites a échangé avec les agents de l’INERA Ouest. Le directeur régional de l’INERA, Dr Jacob Sanous’est dit honoré de la visite du ministre. «Le chercheur sans le soutien des autorités peut se sentir délaissé»,a-t-il expliqué avant d’évoquer les difficultés: manque d’infrastructures, équipements vétustes, déficit d’énergies.Les travailleurs ont quant à eux, demandé une amélioration de leur condition. Ils ont exigé une prime de participation à la recherche, une rétribution «juste des fruits de la recherche». Ils ont également requis une bonne gouvernance au sein de leur service. De ce fait, ils ont réclamé un audit sur la station de semences, la transparence dans le recrutement des travailleurs sur mesure nouvelle, et l’arrêt de la personnalisation des laboratoires. Le ministreJean Noël Poda a laissé entendre que des efforts sont faits pour résoudre la question des équipements. Il a fait comprendre que l’accent est mis sur les structures de recherche afin que celles-ci puissent produire des semences de base et les protéger. «J’ai insisté sur la protection des technologies et des innovations, parce que nous sommes dans un monde ouvert. Si vous ne protégez pas aujourd’hui, quelqu’un d’autre va produire une technologie similaire, et vous la vendre. Nos chercheurs ont beaucoup trouvé, et certaines technologies sont améliorées et nous sont revendues», a fait savoir M. Poda. Il a par ailleurs encouragé les chercheurs, qui pour lui, font tout pour que le Burkina Faso puisse être au rendez-vous dans le domaine de la sécurité alimentaire.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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