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Transition politique au Burkina: Le Collectif contre l’exclusion contre les « arrestations arbitraires »
Publié le mardi 2 juin 2015  |  Le Pays
Pascal
© RTB par DR
Pascal Zaïda, secrétaire exécutif national du Mouvement populaire des jeunes (MPJ)




Ceci est une déclaration du Collectif contre l’exclusion (CCE) sur la situation sociopolitique nationale. Elle fait suite à l’arrestation, le 31 mai dernier au Patrou à Bobo-Dioulasso, du sieur Pascal Zaïda. Tout en dénonçant des « arrestations arbitraires et illégales », le CCE demande sa libération sans condition. Lisez !

Dans le cadre de nos activités, il était prévu une Assemblée générale qui devrait se dérouler le dimanche 31 mai 2015 à 15h au Patrou à Bobo-Dioulasso. Pour les préparatifs et afin de réussir cette activité, le camarade Pascal Zaida s'y est rendu plus tôt, soit le samedi 30 mai 2015 pour s'imprégner de l'avancée des préparatifs et de l'organisation. A notre grande surprise, il a été interpelé à son hôtel par la police de Bobo-Dioulasso aux environs de 22h pour une interrogation. Malgré les multiples recherches dans les commissariats de police, gendarmeries et police judiciaire, nous sommes jusqu'à présent sans nouvelle de lui. Soucieux de sa sécurité et de sa vie après plusieurs recherches et communiqués sans nouvelle, conscient que tout cela est organisé et perpétré afin de saboter et empêcher la tenue de cette Assemblée générale qui vise non seulement à expliquer aux Bobolais en particulier et aux Burkinabè en général les déboires de ces autorités de la Transition qui, après le vote de cette loi, a créé une fracture profonde au sein de la société et ne favorise pas la paix, ni la cohésion sociale dans notre pays.

Le Collectif contre l'exclusion (CCE), membre de cette coalition anti-exclusion, loin de semer des troubles à l'ordre publique, s'indigne de cela et dit non à cette arrestation arbitraire et injustifiée du camarade Pascale Zaida, et demande sa libération immédiate et sans condition ; rappelle aux autorités de la Transition que c'est par la volonté du peuple qu'elles sont là où elles sont, et qu'elles ne peuvent pas restreindre, museler, ni lier notre liberté d'expression qui répond aux aspirations du peuple par rapport à d'autres associations et certains des partis politiques qui travaillent pour leurs volontés et non pour le peuple.

Nous leur rappelons qu’à moins d’une demi-année de leur fin de mandat que la possible prolongation à laquelle ils aspirent que la confiance et les espoirs placés en elles par le peuple sont perdus depuis les trois premiers mois de leur mandat.

Constatant que depuis leur arrivée au pouvoir que la liberté est en recul pour ceux qui essaient d’exprimer la réalité que le peuple vit, constatant qu’au lieu de s’occuper des questions d’urgence, telles économiques et sociales, des questions politiques qui sont les leurs, le Collectif contre l’exclusion s’insurge et dit non :

- A ces arrestations arbitraires et illégales ;

- A la volonté de vouloir restreindre notre liberté ;

- A la volonté de vouloir museler certaines structures de la société civile ;

- A la volonté de vouloir exclure certaines personnalités des élections ;

- A la volonté de créer une fracture idéologique au sein de la société ;

- A la volonté de vouloir prolonger leurs mandats ;

- Attire l’attention de l'opinion publique sur ce qui peu arriver à notre camarade sur sa vie ou son intégrité physique

Et demande :

- la libération immédiate et sans condition du Camarade Pascal Zaida

- De nous permettre de mener nos activités qui sont celles de la volonté du peuple sans inquiétude

- De la libération de certains prisonniers dits économiques pourtant politiques

- De l'abrogation de la loi du code électoral

- D’une déclaration situant le peuple sur leurs intentions et les élections du 11 octobre 2015 qui devraient mettre fin à leur mandat ;

- D’une distance avec certains partis politiques car la courtoisie et la collaboration ne favorisant pas une élection équitable qui peut mettre en péril la paix et la cohésion au Burkina ;

- D’une démarcation avec certaines structures de la société civile ;

- Du règlement de problèmes sociaux et économiques qui sont une priorité pour nous, peuple burkinabè ;

- De l’érection d’un Mausolée des martyrs et une journée d’hommage qui sera chômée et payée en leur honneur.

Nous restons vigilants sur leurs actions et nos préoccupations pour lesquelles nous sollicitons et attendons des réactions concrètes à cela !

La Patrie ou la Mort, Nous vaincrons !

Le Collectif Contre l’Exclusion (CCE)

Abdallah Bafa Ben Azise OUATTARA
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