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Arnaud Ouédraogo et Mathias Tankoano : deux nouveaux avocats sans l’onction du barreau
Publié le mardi 2 juin 2015  |  L`Observateur Paalga
Maîtres
© Autre presse par DR
Maîtres Arnaud Ouédraogo et Mathias Tankoano




Après plus de 10 ans d’exercice dans la magistrature, Arnaud Ouédraogo et Mathias Tankoano sont passés de l’autre côté de la barre en devenant avocats. Ils ont prêté serment le 1er juin 2015 lors d’une audience solennelle à la Cour d’appel de Ouagadougou. Une entrée dans la profession sans l’onction du bâtonnier, car leur inscription au tableau s’est faite après une procédure judiciaire.

Les deux jeunes avocats ont roulé leur bosse dans la magistrature durant plus d’une décennie. Ainsi, Arnaud Ouédraogo a-t-il été substitut du procureur à Banfora puis procureur du Faso à Tougan avant d’occuper de mai 2011 à septembre 2014 les fonctions de directeur de cabinet de Béatrice Damiba, alors présidente du Conseil supérieur de la communication. Il est l’auteur de plusieurs publications dont un bon nombre sur la thématique des médias.

Mathias Tankoano, quant à lui, a été juge du siège à Dori, substitut du procureur général à la Cour d’appel de Ouagadougou, conseiller juridique à la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Il est, entre autres, observateur international des élections et président de la RADDHO (Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme).

Comme le stipule la loi, tout magistrat après 10 ans révolus dans la magistrature peut devenir avocat. C’est en vertu de cette disposition que les deux magistrats sont passés de l’autre côté de la barre. Pour ce faire, ils ont dû démissionner de la magistrature afin de s’inscrire au tableau de l’Ordre des avocats du Burkina Faso.

Mais c’est une inscription qui s’est faite suite à une procédure judiciaire. En effet, après que leur inscription a été rejetée dans un premier temps par le bâtonnier, les deux ex-magistrats ont dû saisir la Cour d’appel de Ouagadougou qui, en définitive, a ordonné leur inscription le 29 décembre 2014.

Le règlement harmonisé de la profession d’avocat dans l’espace UEMOA, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2015, précise que le magistrat qui veut porter la robe, en d’autre termes, devenir avocat, doit totaliser 10 années effectives dans la magistrature et effectuer six mois de stage dans un cabinet.

C’est dire que les années passées en détachement (donc hors de la magistrature) ne comptent pas. Or nos deux jeunes avocats avaient entre-temps quitté le prétoire pour aller à la CENI pour Mathias Tankoano et au CSC pour Arnaud Ouédraogo.

Tout le problème, c’est de savoir si le texte de l’UEMOA qui est entré en vigueur en janvier 2015 s’applique à eux. Question à laquelle la Cour d’appel semble avoir tranché par la négative puisqu’elle a admis leur inscription au barreau.

En principe, c’est le bâtonnier qui devait adresser une correspondance au premier président de la Cour d’appel lui demandant de fixer la date de prestation de serment. Finalement ce sont les deux ex-magistrats qui se sont résolus à le faire, et la Cour a accepté de recevoir leur serment, surtout que depuis leur démission l’an dernier (septembre 2014 pour Arnaud), ils n’émargent plus au budget de l’Etat. Il fallait donc rapidement statuer sur leur sort, a indiqué Jean Emile Somda, le président de l’audience solennelle.

Approché à la fin de la cérémonie, Arnaud Ouédraogo a déclaré que c’est un jour de joie pour lui et qu’il n’a pas le temps d’entrer dans la polémique.

Avec cette prestation de serment, Mes Arnaud Ouédraogo et Mathias Tankoano sont devenus pleinement avocats, puisqu’ils peuvent désormais exercer leur nouveau métier au regard de la loi.


San Evariste Barro
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