Habemus Papam : François 1er #aOuaga

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Habemus Papam : François 1er

Publié le jeudi 14 mars 2013 | L’Observateur

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Vatican: L`argentin Jorge Mario Bergoglio devient le 266e Pape de l`église catholique romaine sous le nom de Francois 1er
Mercredi 13 mars 2013. Italie. La Cité du Vatican. L’Argentin Jorge Maria Bergoglio a été élu pape sous le nom de Francois 1er

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On ne l’appellera plus Jorgio Mario Bergoglio. Depuis hier 13 mars 2013, 19 heures, heure du Vatican, ce cardinal argentin est devenu le 266e pape de l’histoire du catholicisme. Son nom de pontife est François 1er. Il a été élu par le sacré collège des 115 cardinaux électeurs. Il n’aura en fait fallu que 24 heures franches pour qu’à l’issue du 5e tour du scrutin, les voluptes de fumée blanche s’échappent de la cheminée de la chapelle Sixtine, où le conclave se tenait.

Euphorie générale à la place Saint-Pierre et à travers le monde. Le suspense n’aura donc pas duré longtemps, l’Esprit-Saint ne se sera pas fait désirer pour souffler rapidement.

Il faut dire qu’une trop longue attente aurait donné l’impression de divisions internes dans ce suffrage ecclésiastique au service d’une démocratie Canon, pour ne pas dire divine, et que sous la soutane de ses prélats qui restent des hommes après tout, il y a une part d’hommerie.

Celui qui succède à Benoît XVI, qui a abdiqué le 28 février 2013 après 8 ans de pontificat, n’était pas franchement un favori dans cette course pour l’occupation du trône de Pierre. Il aura ainsi coiffé au poteau d’autres papabili plus cotés, à l’image de l’Italien Angelo Scola, du Canadien Marc Ouellet, de l’Autrichien Christoph Schönborn, du Philippin Luis Antonio Tagle, de l’Américain Timothy Michel Dolan ou du Ghanéen Peter Turkson. Comme pour confirmer ce proverbe selon lequel qui entre pape au conclave en sort simple cardinal.

Les 114 cardinaux ont aussitôt fait allégeance à François 1er, le tout nouveau souverain pontife, avant que celui-ci ne fasse son apparition sur le balcon de la place Saint-Pierre pour sa première bénédiction urbi et orbi, dans ses attributs papaux.

Celui qui vient d’être élevé par ses pairs est présenté comme un archevêque discret et austère, presque acète, et qui a fait de la lutte contre la pauvreté son cheval de bataille. Avec son élection, le siège de Rome poursuit son ouverture vers des pays autres que l’Italie après les pontificats du Polonais Jean Paul II (1978 à 2005) et de l’Allemand Benoît XVI (2005 à 2013). Mieux, c’est cette fois une ouverture historique puisque c’est la première fois qu’on change de continent, même si le cardinal argentin est un fils d’immigrés italiens de Buenos Aires.

Comment ne pas voir dans cette ascension une prime à l’hémisphère Sud, qui est l’avenir du catholicisme ? L’Amérique Latine représente 41% des catholiques du monde et l’Afrique 15%. Ces deux parties du monde ont respectivement connu une évolution du nombre de fidèles de +92% et +294% ces dernières décennies, au contraire du vieux continent, où la foi régresse et où les vocations reculent.

Même si le pape est par définition, par essence et par vocation celui de tous les catholiques, on imagine que dans certaines paroisses africaines il y a comme un air de déception dans la mesure où certains s’étaient mis à rêver d’un pape… noir.

Le nouveau Saint-Père arrive à un moment où l’Eglise est confrontée à de grands défis comme la crise de la vocation, le débat sur le célibat des prêtres, les questions sociétales comme la moralité sexuelle, l’avortement, l’euthanasie et la bioéthique, sans oublier la pédophilie de certains prélats, les scandales vaticanes et aussi l’indispensable nettoyage des Ecuries de Pierre. Dieu seul sait donc si à 76 ans, François 1er aura besoin de toutes ses facultés physiques, intellectuelles et mentales pour conduire le troupeau qui vient de lui être confié.

San Evariste Barro

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