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Violations des constitutions en Afrique : un colloque international se penche sur les solutions
Publié le jeudi 28 mai 2015  |  aOuaga.com
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© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Violations des constitutions en Afrique : un colloque se penche sur les solutions
Jeudi 28 mai 2015. Ouagadougou. Salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. Le président de la transition, Michel Kafando, a donné le coup d`envoi des travaux de 48 heures du colloque international sur le thème "Etat de droit, démocratie et changements anticonstitutionnels de gouvernement : concept, limites et perspectives"




Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a donné le coup d'envoi, le 28 mai à Ouagadougou,des travaux d'un colloque international de 48 heures. "Etat de droit, démocratie et changements anticonstitutionnels de gouvernement : concept, limites et perspectives" est le thème de la rencontre qui réunit des leaders de la société civile, des praticiens et des intellectuels venus d'Afrique et d'Europe pour trouver des solutions aux nombreuses violations des constitutions dans les pays africains par des pouvoirs en place qui ne veulent pas passer la main.

Le colloque comprend trois axes majeurs. Le premier porte sur l'ordre constitutionnel établi, le deuxième sur les types de changements anticonstitutionnels de gouvernement et les résistances populaires. Le troisième et dernier axe porte sur la gestation du nouvel ordre constitutionnel. Chaque axe comporte des thèmes qui seront développés sous forme de communication. A titre d'exemple, des thèmes comme "La Constitution ; valeurs et significations dans les Etats africains", "Les constitutions africaines : pactes sociaux ou transcription de rapports de forces politiques ?", "Forces et faiblesses des constitutions", relèvent du premier axe.
Les responsables de l'Institut Général Marc Tiémoko Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), en organisant la rencontre, veulent susciter la réflexion sur l'état de la démocratie, du constitutionnalisme et de son corollaire qui est l'Etat de droit en Afrique. Et ce, après le constat de la survivance de coups d'Etat, de manipulations récurrentes des constitutions malgré l'existence de textes bannissant et sanctionnant ces pratiques. Le colloque sera l'occasion de conceptualiser la notion de "changements anticonstitutionnels de gouvernement", d'en identifier les causes et d'apporter des réponses concrètes, susceptibles d'enraciner la gouvernance démocratique, le constitutionnalisme et l'Etat de droit en Afrique. Un exercice qui sera fait à l'aune du printemps arabe, l'insurrection populaire de fin octobre au Burkina et la situation au Burundi, comme l'a précisé dans son mot de bienvenue Pr Ismaila Madior Fall, professeur de droit public et membre du Conseil d'administration de l'IGD.
Dans son discours d'ouverture, le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a qualifié le thème du colloque d'actualité brûlante et a étayé son propos en évoquant les tripatouillages, les manipulations de constitutions sur le continent par des régimes en place dans le seul but de conserver le pouvoir. Il a mis en exergue l'insurrection populaire de fin octobre au Burkina en la qualifiant d'exemple illustratif du non-respect des textes et des lois. Le colloque se proposant de trouver des solutions pour un respect strict des textes fondamentaux, le président Kafando a dit attendre avec impatience ses conclusions et ses recommandations pour un véritable ancrage de la démocratie et de l'Etat de droit en Afrique.
Le président de la transition et les invités ont été retenus un moment après le discours d'ouverture pour écouter une leçon inaugurale du professeur Augustin Loada. Ce dernier s'est débarrassé momentanément de ses habits de ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale pour revêtir ceux de constitutionnaliste. Il a fait un état des lieux de la démocratie, des textes et des lois pris pour la renforcer sur le continent. Il a aussi fait l'éventail des violations et des méthodes utilisées par les régimes en place pour conserver le pouvoir au grand dam de l'alternance qui caractérise le système démocratique. Le professeur Loada s'est appesanti sur l"insurrection populaire qui a ouvert une période de transition en expliquant ses causes.

Séni DABO
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