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Journée d’hommage aux martyrs
Publié le jeudi 28 mai 2015  |  Sidwaya
Arrestation
© aOuaga.com par A.O
Arrestation d`anciens dignitaires, nouveau code électoral :le gouvernement rencontre le corps diplomatique
Lundi 13 avril 2015. Ouagadougou. Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Les ministres délégué à la coopération régionale et celui de l`Administration territoriale et de la Sécurité ont rencontré le corps diplomatique accrédité au Burkina pour lui donner des explications sur les arrestations de proches du régime déchu et l`adoption du nouveau code électoral. Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




Les préparatifs de la Journée nationale d’hommage aux martyrs de l’insurrection populaire, prévue le 30 mai prochain, ont été au centre du face à la presse extraordinaire, le 27 mai 2015, à Ouagadougou. Cinq ministres ont répondu aux questions des journalistes.

Le Burkina Faso s’apprête à élever officiellement les morts de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au rang de héros nationaux. Trois jours avant cet instant ultime, le gouvernement a pris langue avec les journalistes pour leur faire le point des préparatifs de cette Journée nationale. C’était au cours d’un face à la presse extraordinaire, le 27 mai 2015, à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale. Etaient au présidium, le ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikiéma, le ministre en charge de l’Administration territoriale, Auguste Denise Barry, pièce maîtresse de cette célébration, le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, la ministre en charge de la Justice, Joséphine Ouédraogo et la ministre en charge de l’Action sociale, Nicole Angéline ZAN. Auguste Denise Barry a communiqué l’objectif principal de cette cérémonie qui est la commémoration et l’institutionnalisation d’une journée dénommée : «Journée nationale d’hommage aux martyrs». Il s’agit, à travers cette journée, a expliqué le ministre Barry, de créer une mémoire collective de l’insurrection des 30 et 31 octobre en lien avec toutes les insurrections qui ont eu lieu et ont été reconnues au Burkina Faso. Il est aussi question d’élaborer une liste des martyrs nationaux à inscrire sur la stèle des martyrs, et de proposer une date définitive en souvenir des héros de la nation dont la célébration annuelle aura lieu sur toute l’étendue du territoire national. Comme activités prévues en prélude à cette journée, le ministre en charge de l’Administration territoriale a cité des conférences publiques à partir du 27 mai, des prières et des recueillements dans les lieux de cultes, temples, églises et mosquées, une retraite aux flambeaux dont le départ est prévu au parking de la salle de conférence de Ouaga 2000 et l’arrivée au mémorial des héros nationaux érigé dans le même quartier en passant devant la télévision BF1.
La journée du 30, a fait savoir le ministre, sera marquée par un dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes des martyrs au cimetière municipal de Gounghin et la cérémonie proprement dite dans l’après-midi au mémorial des héros nationaux.

«Tous ne sont pas tombés sur le champ de bataille»

Les questions des journalistes ont touché plusieurs points de l’insurrection. Il s’agit, entre autres, du nombre exact de personnes blessées et de celles décédées, de l’instruction de leurs dossiers, de l’évaluation de la prise en charge des blessés en termes de coût et de l’origine des fonds. Pour ce qui est du premier point, le ministre de la Santé, Amédée Prosper Djiguimdé, a confié qu’il y a eu précisément 660 blessés et 18 cas de décès enregistrés dans les formations sanitaires. Il a reconnu avec la ministre en charge de l’Action sociale, Nicole Angéline ZAN, que les chiffres avancés dépassent cela et peuvent atteindre la trentaine mais «tous ne sont pas morts sur le champ de bataille. Certains l’ont été dans les magasins lors des pillages et leurs familles n’ont pas voulu faire de déclaration». Pour attester ce fait, Mme Zan a indiqué que les sorties effectuées par son département ont permis de rendre visite à 31 familles endeuillées. Sur les 660 blessés, une quinzaine suit toujours des soins dont un évacué au Maroc, a précisé le ministre de la Santé. Et d’ajouter que 123 millions de F CFA ont été mobilisés par de bonnes volontés pour la prise en charge des blessés dont 40 millions restent dans la caisse. Mais, en réalité, à l’écouter, près de 400 millions de F CFA ont été utilisés pour la prise en charge. Cela s’explique par le fait que l’Etat est intervenu dès les premières heures avant les diverses contributions des bonnes volontés. La ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Joséphine Ouédraogo, a fait savoir qu’à ce jour, neuf dossiers de victimes ont été instruits, les autres connaissant quelques difficultés. Selon le ministre de la Communication, chargé des Relations avec le CNT, Porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, il n’y a pas un autre montant issu de l’évaluation des pertes en dehors de celui qui avait été publié juste après les évènements. La stèle sera bel et bien érigée à la mémoire des martyrs, a-t-il également assuré. Aux dires du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry, 60 millions de F CFA doivent être mobilisés pour la décoration des 660 blessés. Mais, il a fait savoir que cette décoration interviendra après la journée d’hommage.

Daniel ZONGO
Gaspard BAYALA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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