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Burkina: manifestation contre la suspension des émissions politiques en direct
Publié le mercredi 27 mai 2015  |  AFP
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Suspension des émissions interactives : un sit-in devant le CSC pour la levée de la mesure
Mercredi 27 mai 2015. Ouagadougou. Les acteurs des médias ont organisé un sit-in devant le Conseil supérieur de la communication (CSC) pour exiger la levée de la mesure de suspension des émissions d`expression directe pendant 3 mois sur les radios et les télévisions




Ouagadougou - Plusieurs patrons et professionnels des médias au Burkina Faso ont organisé mercredi un sit-in devant les locaux du Conseil supérieur de la communication (CSC) pour exiger la levée d'une mesure suspendant les émissions politiques diffusées en direct sur les radios, a constaté l'AFP.

Début mai, l'organe de régulation des médias au Burkina avait suspendu pour trois mois les émissions politiques diffusées en direct, pour ne pas porter préjudice à la "cohésion sociale".

Cette décision fait suite aux "nombreux manquements constatés au cours des dites émissions", a justifié le CSC, qui craint que les propos haineux qui y sont parfois tenus ne soient "préjudiciables à la cohésion sociale et à la réussite des élections" présidentielle et législatives prévues en octobre.

A l'appel des organisations professionnelles, des syndicats et d'organisations de défense des droits de l'Homme, des dizaines de journalistes et d'auditeurs ont observé deux heures de sit-in devant le siège du CSC.

"Non à la suspension générale des émissions interactives", "parole suspendue, liberté pendue", ont-ils lancé aux responsables du CSC.

"Nous réclamons que nos émissions soient reprises dans les mêmes conditions qu'elles se faisaient avant", a déclaré à la presse Alpha Barry, le directeur de Radio Omega, une station privée.

Dans un communiqué, le CSC a indiqué qu'il lèvera la mesure le 30 mai en contrepartie de la signature par les responsables des radios d'une "charte de bonne conduite".

Une condition jugée "inadmissible" par le président du Mouvement burkinabè de défense des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP), Chrisogone Zougmoré, évoquant la liberté de la presse et d'information.

Les élections présidentielle et législatives prévues en octobre sont cruciales pour le Burkina Faso, pays pauvre du Sahel. Elles doivent permettre de doter le pays de nouveaux dirigeants à l'issue de la "transition démocratique" mise en place après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre 2014.

roh/eak/fal
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