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Burkina / A l’issue de la fouille : Ce qui a été trouvédans la tombe de Thomas Sankara
Publié le mercredi 27 mai 2015  |  linfodrome
27e
© aOuaga.com par G.S
27e anniversaire du 15-Octobre : une commémoration sous le signe de l`unité
Mercredi 15 octobre 2014. Ouagadougou. Les héritiers politiques du président Thomas Sankara sont allés déposer à l`unisson une gerbe de fleurs sur sa tombe dans le cadre de la commémoration du 27e anniversaire de son assassinat le 15 octobre 1987




La tombe supposée contenir les restes du capitaine Thomas Sankara a été ouverts hier mardi 26 mai. Des ossements et des morceaux de tissus y ont été trouvés. Appartiennent-ils vraiment au leader de la révolution Burkinabé? Les enquêtes donneront bientôt la réponse.

Commencées la veille, les fouilles des sépultures censées renfermer les dépouilles de l'ex-chef de l'Etat Burkinabé assassiné le 15 octobre 1987 avec 12 de ses proches, se sont poursuivies hier. Mais la journée de ce mardi était attendue avec beaucoup d'impatience et surtout de curiosité, aussi bien par la famille du défunt président que par ses nombreux sympathisants.

La raison est simple : beaucoup doutent encore de la présence réelle du corps de Thomas Sankara dans cette tombe, où il aurait été enterré. dans les heures qui ont suivi le carnage du Conseil de l'Entente qui servait de siège de la présidence de la République à l'époque, Thomas Sankara et ses camarades ont été précipitamment ensevelis dans la nuit, au cimetière de Dagoën à Ouagadougou, en l'absence de leurs proches. C'est cet enterrement en catimini qui fait persister depuis 28 ans, le doute, à la fois sur le lieu de l'inhumation et sur les sépultures supposées êtres les leurs.
En effet, les premières informations avaient laissé croire que l'ex-capitaine et ses compagnons d'infortune ont été ensevelis dans une fosse commune. C'est pour toutes ces raisons que l'exhumation de ce jour était particulièrement attendue. Le premier coup de pioche a été donné sur la dalle en béton qui recouvre la tombe, aux environs de 8h30. Etaient présents, les médecins légistes Français et burkinabé, le juge d'instruction et Me Bénéwendé Ernest Sankara, l'avocat de la veuve Mariam Sankara. Cette dernière, contrairement à certains parents des défunts, n'a pas voulu assister à cet insoutenable spectacle.
Au terme de la première partie de la fouille qui s'est terminée vers 11h, il a été retiré de la tombe des ossements, des tissus au fond rouge avec des traits noirs, à en croire l'avocat. Ces précieux restes ont été soigneusement enveloppés et mis dans des caisses, puis escortés par la gendarmerie qui a tenu éloignés des lieux, les nombreux curieux. La veille, ce sont les mêmes découvertes qui ont été faites dans les tombes des gardes du corps de l'ex-président. On y a trouvé des morceaux de survêtement et un fragment de mâchoires et d'autres ossements. Les travaux devraient se poursuivre dans l'âpres-midi d'hier, avec l'exhumation des dépouilles es deux chauffeurs du président assassiné.
A l'issu de ces fouilles, les investigations scientifiques vont commencer, cette fois-ci en France, où les restes humains seront envoyés pour des analyses d'ADN. Ce sont ces examens qui diront si oui ou non, les victimes du coup d'Etat sanglant du président déchu Blaise Compaoré, ont été bel et bien enterrées dans ce cimetière de Dagnoën.

Charles D'ALEIDA
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