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BAD: une femme et 7 hommes pour un fauteuil
Publié le mardi 26 mai 2015  |  Le Quotidien
Assemblées
© aOuaga.com par Atapointe
Assemblées annuelles de la BAD: les temps forts du 1er jour
Abidjan le 25 Mai 2015. Hôtel Sofitel Ivoire. Avant la cérémonie officielle d`ouverture prévue pour ce mardi 26 Mai, les participants et invités des assemblées annuelles de la BAD ont animé des panels et rencontres.




A Abidjan, cette semaine à l’occasion des assemblées annuelles de la BAD, la Banque africaine de développement, le nom du successeur de l’actuel président, le Rwandais Donald Kaberuka, doit être connu. La désignation devrait avoir lieu jeudi dernier à l’issue d’un vote de l’ensemble des actionnaires de la Banque, c'est-à-dire les pays africains, mais aussi des actionnaires comme les Etats-Unis, le Luxembourg, le Canada ou la France. La Banque africaine de développement est une institution majeure pour le continent dont le champ d’action et surtout le montant des prêts alloués n’ont cessé d’augmenter. Notamment ces dix dernières années alors que Donald Kaberuka était le président de l’institution. En 45 ans, la Banque a financé plus de 4 500 projets, pour un montant total de 119 milliards de dollars. Elle dispute aujourd’hui à la Banque mondiale le rang de premier contributeur au développement de l’Afrique mais il ne faut pas pour autant opposer les uns aux autres car le financement de grands projets d’infrastructures se fait généralement avec une équipe de bailleurs. Mais en devenant un interlocuteur incontournable sur le continent la BAD, dont les actionnaires sont les Etats africains, peut mieux influer sur le choix de tel ou tel projet qui parait bénéfique pour le continent dans son ensemble. Pour la succession de Donald Kaberuka, ils sont huit candidats à briguer le poste : une femme et sept hommes. Cristina Duarte est ministre du Plan au Cap-Vert. Ce petit pays des confins de l’Afrique de l’Ouest étonne bon nombre d’observateurs par ses progrès économiques, sa croissance. Cristina Duarte aurait le soutien de bon nombre de pays lusophones et a l’avantage de parler parfaitement plusieurs langues, dont le français. Toujours en Afrique de l’Ouest, le Malien Birama Boubacar Sidibé, qui est du sérail puisqu’il fut cadre de la BAD pendant plus de 20 ans, est également candidat. Ouest-Africains également, Samura Kamara, le ministre des Affaires étrangères de Sierra Leone ou bien Akinwumi Adesina, le Nigérian et agronome de formation. Enfin on compte encore parmi les postulants, le Tunisien Jalloul Ayed, éphémère ministre des Finances du Premier ministre Rached Ghannouchi. Le Tchadien Bedoumra Kordjé, lui aussi ex-administrateur de la BAD. L’Ethiopien Ato Sufian Ahmed qui est ministre des Finances depuis près de 20 ans. Et enfin le Zimbabwéen Thomas Zondo Sakala, lui aussi ancien vice-président de la Banque de développement et seul représentant de la zone SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe.
Une succession disputée
De l’efficacité du travail de lobbying que chacun aura fait avant les assemblées annuelles à Abidjan dépendent leurs chances d'être choisis. Car les programmes sont assez similaires et se placent pour la plupart dans la continuité de ce qu’a initié le président Kaberuka. Peut-être faudra-t-il se démarquer de la concurrence en en mentionnant sa volonté d’accentuer les financements de projets industriels qui, s’ils progressent sur le continent, font encore grandement défaut et pourraient générer de la main-d’œuvre. On évoque aussi l’importance de favoriser l’intégration régionale et les échanges commerciaux sous-régionaux par des financements opportuns dans le transport ferroviaire par exemple. Mais il y a fort à parier que ce sont des enjeux géostratégiques qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre et fédéreront derrière un nom la majorité des 53 pays africains actionnaires et des 26 pays non régionaux. L’usage veut aussi qu’un francophone succède à un anglophone ce qui peut jouer en faveur du candidat malien qui aurait, dit-on, l’appui de bon nombre de pays de la zone UEMOA et au-delà de la Cédéao aussi. Mais Cristina Duarte, bien que lusophone, peut aussi faire bonne figure dans ces communautés économiques (de chacune respectivement 8 et 15 pays). Désigner Jalloul Ayed serait renvoyer l’ascenseur à la Tunisie qui a accueilli pendant plus dix ans le siège de la BAD en exil.
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