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Burkina: la dépouille de Thomas Sankara devrait être exhumée mardi
Publié le lundi 25 mai 2015  |  AFP
27e
© aOuaga.com par G.S
27e anniversaire du 15-Octobre : une commémoration sous le signe de l`unité
Mercredi 15 octobre 2014. Ouagadougou. Les héritiers politiques du président Thomas Sankara sont allés déposer à l`unisson une gerbe de fleurs sur sa tombe dans le cadre de la commémoration du 27e anniversaire de son assassinat le 15 octobre 1987




Ouagadougou- L’exhumation du corps de l’ex-président burkinabè Thomas Sankara, assassiné en 1987 lors d’un coup d’État, aura lieu mardi dans un cimetière de Ouagadougou où les tombes de deux de ses compagnons ont déjà été ouvertes ce lundi, a affirmé l’avocat de sa famille à l’AFP.

"La tombe de Thomas Sankara sera ouverte mardi matin", a déclaré Me Benwendé Stanislas Sankara, l’avocat de la famille.
L’opération d’exhumation des corps de Sankara et de ses douze compagnons assassinés avec lui a commencé lundi, dans le cadre d’une instruction ouverte fin mars.
Thomas Sankara avait été enterré à la sauvette le soir du 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d’État qui porta Blaise Compaoré au pouvoir.
Il aurait été inhumé au cimetière de Dagnoën (quartier est de Ouagadougou), mais sa famille et ses nombreux partisans doutent que son corps s’y trouve réellement.

"Ils ont trouvé des restes de survêtement dans la première tombe. Dans la deuxième tombe, ils ont trouvé deux dents, une partie de la mâchoire et d’autres restes de survêtement", ont indiqué à l’AFP des proches de victimes.
"Ce n’est pas facile pour certaines familles, c’est une ambiance de mort... C’est comme si on était à la morgue", a raconté Me Sankara.
"C’est dur pour nous, je suis dedans (dans le cimetière) avec ma petite soeur. Quand papa est mort, elle avait 6 mois", a confirmé la fille de Der Somda, un compagnon de Sankara assassiné en même temps que lui.

Au passage du corbillard transportant les "caisses contenant ces restes", et escorté par la gendarmerie, la foule amassée aux abords du cimetière a entonné l’hymne national.
Le matin, la gendarmerie avait bloqué l’accès du cimetière à des dizaines de curieux qui scandaient : "On veut la vérité" ou "La patrie ou la mort, nous vaincrons".
Selon des proches des victimes, des jeunes gens munis de "pioches et pelles" ont ouvert "deux tombes" dans le cimetière.

"Ca risque de prendre beaucoup de temps", a dit à l’AFP Mariam Gouem, fille d’un des gardes de corps de Sankara également tué le 15 octobre 1987.
L’opération est conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabè, en présence du commissaire du gouvernement et d’un juge d’instruction.
La famille de Thomas Sankara, représentée par son avocat, n’assiste pas à l’exhumation.

Le régime de M. Compaoré avait toujours refusé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de l’assassinat de Sankara. Début mars, le gouvernement de transition mis en place après la chute en octobre du président Compaoré a finalement autorisé l’exhumation du corps de Sankara dans le but de l’identifier formellement.

Les tombes ont été mises sous scellés début avril par la justice militaire du Burkina qui enquête depuis mars sur les circonstances de la disparition du
"père de la révolution burkinabè".
Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et notamment le 14 mai celle de Mariam Sankara, veuve du défunt président.
La figure de Thomas Sankara, révolutionnaire loué pour son intégrité et icône du panafricanisme, a été abondamment évoquée durant le soulèvement populaire qui a conduit à la chute de Compaoré le 31 octobre dernier.


roh-eak/pid/dom
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