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"Nous ferons tout pour promouvoir le dialogue"
Publié le lundi 25 mai 2015  |  Sidwaya
Michel
© Autre presse par DR
Michel Kafando, président de la transition du Burkina




Le Président du Faso, Michel Kafando, a rencontré le vendredi 22 mai 2015 au palais de Kosyam à Ouagadougou, l’ensemble des corps diplomatiques et des institutions internationales présents au Burkina Faso. L’essentiel des échanges a porté sur les réformes mises en place par la Transition.
Le palais de Kosyam a été, l'après-midi du 22 mai 2015, le point de convergence des ambassadeurs et des représentants des institutions internationales au Burkina Faso. La raison, un face à face avec le Président du Faso, Michel Kafando. Une rencontre voulue par celui-ci pour évoquer l’actualité nationale et internationale après 6 mois de Transition. A l’entame des échanges, le président Kafando a remercié ses invités pour avoir accepté de répondre à son appel. Selon lui, il est normal après quelques mois d’exercice de pouvoir, qu’il fasse le point des grandes actions entreprises à certains partenaires du pays. Ainsi, a-t-il dit, au sortir de l’insurrection, le premier acte posé par le gouvernement a été de mettre de l’ordre dans l'administration. Ensuite, une feuille de route a été éditée pour l’organisation des élections présidentielle et législatives (11 octobre 2015) et les municipales (31 janvier 2016). La question de la Justice est au centre des principales préoccupations du gouvernement, a fait savoir le président Kafando. Pour répondre aux attentes des Burkinabè qui réclament une justice sociale, il y a eu les états généraux de la justice qui ont abouti à la signature du Pacte national pour le renouveau de la justice. Les malversations commises par l’ancien régime ne peuvent rester impunies, a indiqué le président Kafando. D’où certaines arrestations qui ont coïncidé avec les réactions suscitées par l’adoption du nouveau code. Pourtant, a ajouté le président du Faso, ces arrestations ne sont pas spontanées car elles sont l’aboutissement d’environ 45 jours d’investigation. « Ces arrestations ne sont pas politiques comme le pensent certaines personnes», a-t-il annoncé.

Promesses de soutien
à la Transition

Un autre point de l’actualité nationale évoqué avec les représentants de la communauté internationale, a été la place accordée à la jeunesse et à la femme. Le chef de l’Etat a rappelé que ces franches de la population sont estimées respectivement à 70% et 52%. D’où la mise en œuvre de projets et la disposition de fonds à leur profit. La question du dialogue et de la réconciliation n’a pas été occultée lors de la rencontre du 22 mai. Prenant en compte l’importance du dialogue et de la réconciliation dans la sauvegarde de la paix, il a rappelé que son gouvernement reste ouvert. D’où la création d’une Commission de réconciliation. Il a cependant confié que, tout en prônant la tolérance, « il est difficile de laisser tous ceux qui n’ont pas eu la sagesse d’écouter le peuple, de se présenter allègrement aux élections à venir». Selon lui, accepter laisser des partis comme le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) prendre part aux échéances électorales, c’est faire preuve de tolérance. Il a martelé que l'on ne peut donc pas parler d’exclusion. «Nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir, pour promouvoir le dialogue», a-t-il affirmé.
L’insécurité dans la sous-région ouest-africaine a été la question brûlante que le président Michel Kafando a voulu évoquer avec ses invités sur l’actualité internationale. A cet effet, il a admis que la menace islamiste est une réalité contre laquelle il faut une synergie d’actions de la part de la communauté internationale.
Le doyen des ambassadeurs, le Tchadien Mbatna Bandjang s’exprimant au nom de ses pairs, a salué ce dialogue direct avec le président. «C‘est une initiative qui permet à chacun de disposer de l’information de première main», a-t-il indiqué. L’ambassadeur Bandjang a confié que « le corps diplomatique suit avec attention et intérêt l’évolution politique au Faso et remarque avec satisfaction la volonté de relever le défi ». Il a, par ailleurs, salué les efforts fournis par les autorités pour la conduite de la Transition. Il a donné l’assurance de leur soutien moral, politique et financier en se disant prêts à accompagner les Burkinabè pour la réussite des élections. Les institutions internationales ont salué également les efforts fournis par le gouvernement. Leur représentant, Pascal Karorero, l’a fait savoir au cours de la rencontre. La loi anti-corruption, le pacte de la justice… sont des réformes qui indiquent que le Burkina Faso est sur la bonne voie. Selon lui, les institutions internationales ne ménageront aucun effort pour accompagner le Burkina Faso dans la quête d’un développement durable.

Habibata WARA
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