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Sidwaya N° 7373 du 12/3/2013

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Programme alimentaire mondial : Le bilan du projet P4P jugé satisfaisant
Publié le mercredi 13 mars 2013   |  Sidwaya




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Le projet « Achats au service du progrès » P4P, du Programme alimentaire mondial (PAM), a organisé, du 4 au 7 mars 2013 à Léo, dans la province de la Sissili, un atelier relatif à la revue de ses activités 2009-2013. Il s’est agi de faire le bilan du projet.

Financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, le projet-pilote « Achats au service du progrès » P4P du Programme alimentaire mondial (PAM), après quatre années d’exécution, tire vers sa fin. Les acteurs dudit projet et leurs partenaires ont respecté la tradition en se consacrant pour la quatrième fois consécutive, à sa revue annuelle. Pour ce faire, ils se sont retirés du 4 au 7 mars 2013 à Léo dans la province de la Sissili, pour faire le bilan des activités 2009-2013 du projet. L’atelier a débuté par une présentation des résultats des différentes activités menées au cours des quatre années d’exécution du projet. Les résultats ont été jugés satisfaisants et encourageants par tous les intervenants.
Pour la directrice adjointe du PAM, Ariane Waldvogel, le projet P4P a permis au PAM d’être renommé dans le domaine des chaînes agricoles- céréalières et légumineuses. Aussi, a-t-elle ajouté, le projet a contribué au renforcement des Organisations paysannes (OP) au Burkina Faso. En effet, « grâce à notre collaboration sans faille, le P4P a pu accroître les capacités des petits producteurs en matière de ventes groupées, proposer aux Organisations paysannes, quelques marchés modestes… », a confié Mme Waldvogel. En outre, le projet a permis selon elle, de renforcer le partenariat entre tous ces intervenants.

Renforcement du projet

Durant les travaux, les participants ont réfléchi au renforcement du projet en tenant compte d’une part, de la nécessité d’une plus grande complémentarité du P4P avec les autres programmes du PAM et des priorités établies par le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire d’autre part… Les participants ont, par ailleurs, étudié les voies et les moyens devant mener à l’autonomisation des femmes comme productrices et négociantes à part entière. Toute chose qui a fait dire à la directrice adjointe que : « l’assiduité des participants à cette revue a été essentielle pour appuyer le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire et le PAM dans l’identification des orientations stratégiques à adopter dans la perspective d’une extension du projet ». La présente revue, à l’en croire, a été l’occasion d’écoute et d’échange d’expériences en vue d’une vision commune de l’avenir du P4P pour la sécurité alimentaire et le bien-être socioéconomique des populations du Burkina Faso. Elle a affirmé que la fondation a promis d’accompagner P4P jusqu’en 2014, pour faire une évaluation exhaustive des cinq années de son exécution. La fondation a retenu le Burkina Faso comme un pays prioritaire en matière de projets agricoles pour les prochaines années 2015-18
Quant à la représentante de la Fondation Bill et Melinda Gates (partenaire financier), Valérie Bemo, elle a manifesté également sa satisfaction au regard des résultats du projet. Pour elle, le PAM est un partenaire privilégié de la fondation pour atteindre les petits agriculteurs. « P4P a montré qu’il y a des intérêts à accompagner et à renforcer les capacités de ceux-ci », a-t-elle laissé entendre. Sa plus grande joie provient du fait que le projet fait l’objet d’un soutien important et d’une implication grandissante dans sa mise en œuvre par le ministère de l’Agriculture.

Pour la coordinatrice de P4P du PAM au Burkina, Véronique Sainte-Luce, le programme de P4P s’articule autour de 10% des achats des denrées locales fait auprès des Organisations paysannes directement au lieu de le faire auprès des grossistes et professionnels. Ainsi, selon elle, le PAM a acheté depuis 2009, 4 136 tonnes de vivres (maïs, sorgho, et niébé) auprès de 9 Organisations paysannes. « La quarantaine de participants a échangé et tiré une leçon de ce bilan pour adopter une meilleure synergie afin d’aider les Organisations paysannes à offrir des services de qualité à leurs membres qui sont des petits producteurs dans le but d’amoindrir les effets de la pauvreté », a confié la coordinatrice du projet. Elle a souligné que toute l’équipe de P4P a donné le meilleur d’elle-même pour atteindre son objectif. « On constate à partir de la présentation, qu’il y a un changement positif. 70% des agriculteurs du Burkina ayant vendu des céréales et du niébé au P4P sont des femmes et ont connu une amélioration de leurs revenus. Cela est un progrès encourageant », a-t-elle dit.

Le chef de service à la Direction du développement des marchés des produits agricoles, Hamidou Yonaba, a trouvé que le projet est le bienvenu. Le PAM s’intéresse aux OP et va plus loin en privilégiant les femmes à être plus autonomes et à avoir des revenus substantiels. Ainsi, celles-ci pourront, à l’en croire, lutter contre la pauvreté qui est essentiellement féminine. Pour lui, le bilan du projet est positif. « Le ministère en charge de l’Agriculture travaille pour s’approprier la démarche P4P comme l’a souhaité le PAM », a-t-il rassuré. Avant de conclure : « Que le projet prenne fin ou pas, il nous a donné tous les atouts pour que nous puissions convaincre les Organisations paysannes à promouvoir la vente groupée et la qualité des produits ».

Aïssata BANGRE

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