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Situation nationale: le collectif «Justice pour Salifou Nébié» maintient la pression
Publié le vendredi 22 mai 2015  |  FasoZine
Assassinats
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinats politiques : meeting de protestation du Mouvement brassard noir le 28 juin
Jeudi 19 juin 2014. Ouagadougou. Le Mouvement brassard noir (MBN) a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l`organisation d`un meeting de protestation contre les assassinats politique et pour exiger la lumière et la justice sur la mort du juge Salifou Nébié le 28 juin à la Place de la nation de la capitale burkinabè




Le 24 mai prochain, cela fera un an que le juge du Conseil constitutionnel, Salifou Nébié, a été retrouvé mort sur la route de Saponé. Convaincu qu’il s’agit d’un assassinat, un collectif (le Collectif Justice pour Salifou Nébié), a vu le jour pour que la lumière soit faite. A l’occasion de ce premier anniversaire et pour maintenir la pression, ce collectif organise une série d’activités dont la teneur a été dévoilée lors d’une conférence de presse ce 21 mai à Ouagadougou.

Le corps de Salifou Nébié, 58 ans, magistrat et membre du Conseil constitutionnel a été retrouvé dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 mai 2014 sur la départementale n°39, précisément sur la bretelle qui quitte l’axe Ouaga-Léo pour rejoindre le centre-ville de Saponé.

Sa mort, qui intervenait sur fond de tempête politique créée par la volonté du pouvoir d’alors de réviser l’article 37 de la constitution, avait créé une vive polémique, les uns affirmant qu’il s’agissait d’un accident, les autres d’un assassinat.

Wenceslas Ilboudo, procureur général à l’époque des faits avait affirmé, au regard d’un premier rapport d’autopsie produit par un médecin burkinabè, qu’il s’agissait d’un homicide. Par la suite, un autre médecin légiste, français celui-là, concluait que le juge constitutionnel est décédé « des suites d’un accident de la circulation, avec percussion violente par un engin indéterminé ».

Le Collectif Justice pour Salifou Nébié, regroupant des organisations de la société civile de défense et de promotion des droits humains et de la justice, est persuadé qu’il s’agit d’un assassinat et non d’un accident. Ses membres expliquent que le contexte post insurrection est propice à la manifestation de la vérité sur la mort du juge du Conseil constitutionnel.

C’est ce qui explique la série d’activités qu’ils organisent. Un des responsables dudit collectif, Issaka Luc Kourouma, affirme que l’objectif premier des activités est de commémorer cet anniversaire et de marquer un temps d’arrêt pour savoir où se trouve le dossier. « Nous essayons d’obtenir des informations sur l’évolution du dossier. Nous avons des bribes mais pas encore toutes les informations », regrette t-il.

Pour s’informer, ils avaient prévu de rencontrer le procureur général. Mais le rendez-vous n’a pas eu lieu. Pour eux, ce n’est que partie remise. Les autres activités eux, sont bien maintenues. Il s’agit notamment de l’organisation d’une procession silencieuse à Léo pour remettre un message à l’autorité administrative ce 23 mai et d’une cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt au cimetière de Gounghin le 24 mai.

Une conférence publique sur les crimes de sang impunis au Burkina Faso animée par le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples est également prévue le dimanche dans la salle de réunion des Archives nationales.
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