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Manifestations pour rendre justice aux femmees assassinées dans la commune de SAABA: plusieurs secteurs de Ouaga entrent dans la danse, les manifestants exigent la mise à mort de l’assassin
Publié le vendredi 22 mai 2015  |  Le Quotidien
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© AFP par YEMPABOU AHMED OUOBA
Plusieurs milliers de manifestants contre la garde présidentielle
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi matin à Ouagadougou pour demander la dissolution de la garde présidentielle




Le feuilleton des manifestations contre l’assassinat en serie des femmes débuté à Saaba s’étend à Dasasgho/ Ouagadougou. Les habitants de Goudrin sont sortis, le jeudi 21 mai pour exiger de mettre à leur disposition un homme incriminé et arrêté par la gendarmerie. Ils ont bloqué le carrefour situé devant la Sonabel de Benogho pour exiger que la gendarmerie leur remette le présumé assassin de femmes.
« Si plus rien ne sera comme avant, il faut qu’on nous donne ses assassins » « justice pour nos mères, justice pour nos femmes, justice pour nos sœurs ». C’est par ces slogans que les manifestants ont bloqué le carrefour situé entre la gendarmerie et la Sonabel de Benogho. Sur les lieux on aurait dit que ces derniers manifestent leurs mécontentements face aux délestages chroniques que connaissent ces jours-ci la capitale burkinabè. Selon des témoignages depuis un certain temps, le présumé assassin qui est dans les locaux de la gendarmerie, tuait des femmes qui devaient atteindre 47 demandé comme sacrifices par son marabout . Pour Séni Kaboré un des manifestants, trop c’est trop et il faut qu’il réponde de ses actes. « Notre présence à ce carrefour ce matin c’est pour manifester notre mécontentement face à la situation qui prévaut dans notre secteur. Nous habitons à Goudrin et cela fait environ un mois que nos mères, nos femmes et nos sœurs meurent de façon accidentelle et surtout sans raison. Nous avons appris l’arrestation d’un présumé coupable et qu’il serait dans les mains de la gendarmerie présentement. Alors nous exigeons qu’on nous le rende et que lui soient appliquées les lois prescrites par Dieu et par la nature, c’est -à- dire la loi du « Talion, œil pour œil, dent pour dent ». Vous voyez, hier c’étaient les femmes aujourd’hui, il y a plus d’hommes que de femmes. Si cette situation n’est pas claire d’ici là nous ne répondrons plus de rien.», a-t-il confié.

Une femme échappe à un lynchage

Une manifestation partie pour défendre la cause de la femme, c’est finalement une femme qui a failli passer un sale quart d’heure. En effet, la jeune dame ayant forcé le barrage fait par les manifestants, fut aussitôt rattrapée par ces derniers. Et au même moment, elle fut assenée de coups au point que la bonne dame perdît aussitôt connaissance. Cependant, grâce à la présence des forces de l’ordre a permis à la bonne dame d’échapper à la furie des manifestants. Dans la foulée, Innocent Dicko, un des manifestants se faisant défenseur des causes perdues lui aussi n’a pas échappé aux coups et aux injures. « J’ai intervenu pour ne pas que l’on commette un acte irréparable. Quand quelqu’un est sous l’effet de la colère, il est susceptible de faire n’importe quoi, de poser des actes irrémédiables. C’est ce qui a fait que j’ai intervenu. Mais hélas, j’ai été mal compris. Voilà qu’ils ont voulu me bastonner aussi. Je dis on ne peut pas vouloir défendre la cause des femmes et encore faire du mal aux femmes».

La version de la gendarmerie

De l’avis de la gendarmerie que nous avons rencontrée, notamment l’adjudant chef major Dinni Aliou, commandant de la brigade de gendarmerie, l’homme en question est effectivement dans leurs locaux. L’adjudant chef major a confirmé que c’est suite à un coup de fil des populations que la gendarmerie s’est rendue sur les lieux et a procédé à l’arrestation de l’homme incriminé. Pour lui, les enquêtes se poursuivent pour établir les preuves. Il estime que les populations pourraient être plongées dans un traumatisme lié aux assassinats antérieurs. C’est pourquoi, selon lui, il sera difficile pour la gendarmerie de livrer l’homme aux manifestants. Le commandant de brigade a expliqué qu’avant d’établir un lien entre les crimes commis antérieurement, il faut absolument poursuivre les enquêtes. Il a rassuré que l’affaire a été communiquée au Parquet. Il a relevé que de tous les crimes évoqués par les habitants, il n’y a qu’un seul cas qui a été porté à la connaissance de la gendarmerie et les enquêtes continuent pour élucider la situation globale 1

Par Ibrahima ZALLE
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