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25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary : « Il n’y aura pas d’impunité ni de virginité politique pour Salif Diallo », Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  Le Quotidien
Cherté
© aOuaga.com par A.O
Cherté de la vie : la CCVC proteste par un meeting à Ouaga
Mercredi 8 avril 2015. Ouagadougou. Place de la nation. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé un meeting dans le cadre de la journée nationale de protestation contre la vie chère. Photo : Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la CCVC




Dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary, l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) ont organisé un panel autour du thème : « Evènement du 19 mai 1990 : devoir de mémoire et de lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary ». Animé par Séni Kouanda, président de l’ANEB/Ouaga en 1990, Soungalo Soulama, secrétaire général de l’ANEB/Ouaga en 1990, Me Prosper Farama, avocat dans le dossier Dabo Boukary et Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le panel a été l’occasion pour les étudiants de revisiter les évènements de mai 1990.
« Evènement du 19 mai 1990 : devoir de mémoire et de lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary », c’est sous ce thème que s’est articulé le panel organisé par l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) à l’occasion de la commémoration du 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary. A la lumière des acteurs, que sont Séni Kouanda, président de l’ANEB/Ouaga en 1990, Soungalo Soulama, secrétaire général de l’ANEB/Ouaga en 1990, les étudiants ont revisité ce pan triste de l’histoire de la lutte estudiantine au Burkina. Outre cet arrêt sur l’histoire, grâce à la contribution du président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré et Me Prosper Farama, avocat dans le dossier Dabo, les étudiants a été informés de l’évolution du dossier sur le plan judiciaire. Pour le président de l’UGEB, Patrice Zoehinga, le choix du thème s’explique par le fait que cela fait maintenant 25 ans que l’UGEB ne s’est jamais lassée de revendiquer la vérité et la justice. Selon lui, il apparait impératif pour l’UGEB, après 25 ans de revenir sur les évènements de mai 1990 afin d’éclairer les étudiants sur ce qui s’est réellement passé. « Cela fait 25 ans et il y a des générations d’étudiants qui se sont succédé peut-être que certains étudiants n’étaient pas encore nés à l’époque, mais aujourd’hui ils portent le flambeau de la lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary, donc il sied pour l’UGEB de revenir sur les évènements de mai 1990 afin d’éclairer les étudiants sur ce qui s’est réellement passé », a-t-il fait savoir. Cela est d’autant plus important pour l’UGEB, car selon Patrice Zoehinga au jour d’aujourd’hui, certains acteurs des évènements de mai 90, « tentent de se dédouaner et de se refaire une virginité politique, il est donc dans le devoir pour l’UGEB de rétablir les faits de l’histoire car cela est extrêmement important ». Selon Séni Kouanda, président de l’ANEB/Ouaga en 1990, dans les années 90, le contexte politique était marqué par le régime d’exception conduit par le Front populaire. Pour lui, le contexte était également marqué par l’impunité avec les assassinats. Au niveau de la gouvernance à l’Université a dit Séni Kouanda, existaient des velléités de liquidation du système éducatif et l’ANEB qui était la seule structure syndicale des étudiants étaient sous le diktat du comité révolutionnaire qui était le bras armé du Front populaire. A en croire le président de l’ANEB, l’élément déclencheur de la répression de mai 90, a été l’assemblée générale de l’ANEB, organisé le 15 mai 1990, suite à la situation qui prévalait à l’Institut des sciences naturelles/Institut de développement (actuellement UFR/SVT). Malgré, les agissements des autorités de l’université de l’époque et la menace des comités révolutionnaires, l’assemblée générale a été un succès franc. Toute chose qui va provoquer une certaine panique au sein du comité révolutionnaire et qui vaudra l’expulsion de l’Université de Ouagadougou d’un certain nombre d’étudiants. Le 18 mai 90, s’est souvenu Soungalo Soulama, les étudiants marchent sur le Rectorat où, ils tiennent un meeting. Mais les choses tournent au vinaigre et la sécurité des responsables est menacée, et cela sous le regard de Salif Diallo, qu’il accuse d’avoir donné l’ordre de réprimer. A la suite de cela Dabo Boukary sera enlevé, le 19 mai, au domicile d’un de ses camarades puis torturé à mort. Le panel a été l’occasion pour Soungalo Soulama de féliciter l’UGEB et l’ANEB pour leur engagement. Il les a exhortés à poursuivre la lutte. S’agissant du volet judiciaire de l’affaire, Me Prosper Farama, qui défend le dossier a expliqué que pour l’instant celui-ci est en instruction. A cet effet, des témoins ont déjà été entendus par le juge. Pour lui d’autres perspectives restent à explorer si toutefois, le dossier ne connait pas d’issue au Burkina. En termes de perspectives, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, la Cour de justice de la CEDEAO peuvent toujours être saisies. Par ailleurs, des plaintes peuvent être portées dans les pays à compétences judiciaires universelles et au niveau de la Cour pénale internationale. Pour Chrysogone Zougmoré, la commémoration de l’assassinat de Dabo Boukary revêt un double devoir. Celui de rendre un vibrant hommage et solennelle pour son combat et son sacrifice pour la libération du Burkina. Le second devoir, est celui de la reconnaissance. il a fait savoir qu’à l’époque de l’assassinat de Dabo Boukary, Salif Diallo était alors conseiller au MBDHP. Mais au regard de son implication dans la répression et de l’assassinat de Dabo Boukary, une motion d’exclusion a été pris à son égard. Pour lui, il n’y a pas de doute, Salif Diallo est impliquédans l’assassinat de Dabo Boukary. « Il n’y aura pas d’impunité ni de virginité politique pour Salif Diallo », a assuré Chrysogone Zougmoré,
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