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Culture du riz au Burkina Faso : introduction de deux nouvelles variétés à haut rendement
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  Sidwaya
Riz:
© Autre presse par DR
Riz: la Cedeao a décaissé 6 milliards de FCFA pour relancer la filière




Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) a introduit deux nouvelles variétés de semences de riz à haut rendement au Burkina Faso. A cet effet, il a été organisé une visite du champ-école de Bama, le 14 mai 2015.

Dans la plaine irriguée de Bama, le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAO), avec son partenaire Nafaso, fait la promotion de deux nouvelles variétés de semences de riz. Il s’agit de « Nerica4 » et d’ « Orylux6» acquis auprès d’« Africa Rice ». Suivant les informations techniques, « Orylux6» a un cycle de 100 jours et un rendement estimé à 6,5 tonnes par hectare. Le «Nerica4 » a un cycle de 95 jours et un rendement qui varie entre 4 et 5 tonnes à l’hectare. Sur le site, l’équipe du PPAAO et le représentant de la Banque mondiale, Elisée Ouédraogo, ont vu les deux parcelles de riz, déjà en épiaison. « Les parcelles de riz se comportent très bien sur le plan physionomique », s’est réjoui le responsable du suivi-évaluation du PPAAO, Abdoul Aziz Thiombiano. Dans ces parcelles, Nafaso a mis en pratique une nouvelle technique culturale : le Système de riziculture intensif (SRI). Cette technique préconise l’utilisation de la fumure organique, et le repiquage se fait suivant un brin par poquet. Le technicien agricole qui accompagne ces producteurs, Karim Sara a expliqué que le taux de vulgarisation et d’adoption de cette nouvelle technique est de 25%. Il a fait comprendre que les producteurs ont apprécié le SRI qui contribue à augmenter les rendements, mais que la pénibilité est également grande. Il y a des difficultés à fabriquer la fumure organique, et le repiquage n’est pas aisé. Pour vulgariser ces nouvelles variétés, Nafaso va s’appuyer sur le groupement de producteurs semenciers de Bama qui compte plus de 260 membres.

Le PPAAO au chevet des pays victimes de l'épidémie à virus Ebola

Selon le président du groupement, Salifou Ouédraogo, avec le «Nerica4» et l’« Orylux6 », ce sont 7 variétés de semences (maïs, niébé…) qui sont cultivées.
Cette année, ce sont 800 tonnes de semences qui sont attendues. Une bonne nouvelle pour Abdoul Aziz Thiombiano : « Les producteurs sont unanimes à reconnaître que ces deux variétés répondent à leurs besoins. C’est un soulagement pour le PPAAO de constater que son appui aux producteurs semenciers n’est pas vain ». Il s’est dit convaincu qu’à ce rythme, le Burkina Faso va augmenter sa productivité agricole. M. Thiombiano a également levé une équivoque sur l’homologation des deux nouvelles variétés. « Nous intervenons dans un cadre régional. Si une variété est homologuée dans le catalogue de la CEDEAO, tous les pays qui désirent cette variété peuvent s’en procurer », a-t-il dit. En effet, le PPAAO/ Burkina a même facilité, dans le cadre du soutien aux pays victimes de l'épidémie à virus Ebola, l’acquisition de semences «Nerica4 » par la Sierra Léone et le Libéria. Ce sont plus 1 320 tonnes de semences qui ont été livrées par Nafaso à ces deux pays, dont 50 tonnes offertes par le PPAAO. Pour M. Thiombiano, ce geste traduit la disposition du Burkina Faso à accompagner les autres pays membres de la CEDEAO. « Cela montre également la capacité de nos entreprises semencières à mobiliser des semences et à les mettre à la disposition des autres pays », a-t-il déclaré. Mais en attendant, les producteurs semenciers de Bama demandent à être formés. Ils souhaitent également le désensablement de la Vallée du Kou afin de permettre de faire de la plaine de Bama, un site à vocation rizicole. En effet sur cette plaine, en plus du riz, certains exploitants cultivent des arachides, du maïs, et y confectionnent même des briques. Après la plaine de Bama, le PPAAO et son partenaire financier la Banque mondiale, ont mis le cap sur Banfora à la station régionale de l’INERA. Là-bas, dans le cadre de la sécurisation du domaine de la station, il est prévu d’ériger une clôture. Mais un des sites, soit 22 hectares, fait l’objet de débat entre l’INERA et la direction régionale de l’urbanisme.


Rabalyan Paul OUEDRAOGO
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