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CEDEAO, Macky Sall remplace John Dramani Mahama
Publié le mercredi 20 mai 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le président sénégalais Macky Sall a effectué un bref séjour au Burkina le 15 janvier 2015 pour s`enquérir de l`état du processus de transition au pays des Hommes intègres




Le président de la Transition, Michel Kafando, a pris part à la 47e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 19 mai 2015 à Accra au Ghana. Le président sénégalais Macky Sall a été porté à la tête de la conférence pour un mandat d’un an à l’issue des travaux.


Le Sénégal succède au Ghana à la présidence de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO. Le président sénégalais, Macky Sall, a été porté à la tête de ladite conférence, pour un mandat d’un an. Fortement ovationné par ses pairs, il a déclaré ceci : « Je souhaite d’abord remercier vivement mon prédécesseur, John Dramani Mahama pour l’excellent travail abattu; il s’est acquitté de son mandat avec compétence et leadership ».

Il a demandé que celui-ci soit ovationné en signe de reconnaissance. Macky Sall lui, a promis de venir souvent taper à sa porte, la mission étant difficile.Il a rendu hommage aux pères de la CEDEAO, pionniers de la construction du régionalisme pour les œuvres réalisées. « C’est sur ces acquis que je construirai le mandat annuel que vous venez de me confier. Je compte travailler avec chacun de vous et sur l’appui précieux du président de la Commission », a-t-il dit à l’assistance.

Il a particulièrement félicité le président Nigérian, Goodluck Jonathan, pour son comportement de grand démocrate pour avoir accepté sa défaite à l’issue des élections présidentielles et pour le renforcement du processus d’intégration et pour la promotion de la paix. Dans ce sens, les chefs d’Etat présents ou leurs représentants lui ont adressé une motion de remerciement, par la voix de la présidente du Libéria, Helen Johnson Sirleaf, pour son combat en faveur de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance.
Goodluck Jonathan en retour, a adressé un message émouvant à ses pairs en ces termes: « Le présent sommet est le dernier auquel je prends part en tant que président. Mohamadou Bouari me remplace désormais ». Il a dit être très satisfait de la graine de la démocratie semée dans son pays.
Pour une meilleure résilience dans la sous-région
Entre autres conclusions, la conférence des chefs d’Etat a décidé d’annuler la dette de la Guinée Conakry à hauteur de 20 millions de dollars pour appuyer son secteur énergétique. Les chefs d‘Etat ont réaffirmé leur engagement pour la consolidation de la paix, la sécurité et la bonne gouvernance dans le pays. Ils ont particulièrement recommandé la consolidation des acquis engrangés dans cette perspective et ont promis de ne ménager aucun effort pour perpétuer la sage vision de la CEDEAO.

Par ailleurs, pour l’année 2015 consacrée aux femmes, la conférence a entériné l’acte relatif à l’égalité entre l’homme et la femme, de même que la création du Centre de contrôle et de surveillance de la maladie à virus Ebola avec pour siège au Nigeria. Les chefs d’Etats ont instruit la commission d’accélérer le processus de libéralisation du commerce et exhorté les pays qui n’ont pas encore signé les accords économiques à le faire incessamment. En outre, ils ont réitéré l’importance qu’ils accordent à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace. Ils se sont engagés éradiquer l’apatridie.

La 47esession ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, se tient au moment où l’institution célèbre ses quarante ans d’existence. Le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo a affirmé devant les dix chefs d’Etat présents sur la quinzaine que de nombreux défis restent à relever par son institution malgré ses 40 ans d’existence.
Il s’agit, notamment, d’harmoniser les politiques dans les Etats membres, de rendre irréversible la bonne gouvernance et l’état de droit, de respecter intégralement le schéma de libéralisation des échanges, de vaincre le chômage, de promouvoir l’épanouissement de la jeunesse, de s’attaquer aux causes profondes du fléau de l’immigration clandestine vers l’Europe et pour la protection de la vie et la dignité de ces migrants.
La commission de la CEDEAO promet de redoubler d’effort pour lutter contre le terrorisme et toutes les sources d’instabilité des jeunes et promouvoir la paix par la voie du dialogue au Nord-Mali, grâce aux partenaires et aux pays amis du Mali. Toutefois, elle a soutenu qu’il faut saluer les acquis engrangés par la CEDEAO en 40 ans, méditer sur ses échecs et décliner à nouveau les ambitions qui sont restées intactes.
Des acquis qui rehaussent le 40e anniversaire de la CEDEAO
Kadré Désiré Ouédraogo a soutenu qu’au niveau de la commission, des activités sont prévues pour la célébration des 40 ans de l’institution et porteront le sceau de son attachement au progrès et à l’intégration des peuples. Il s’agira d’une part, du premier forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue inter et intra-religieux et d’autre part le premier festival des arts et de la culture de la communauté. Il a aussi révélé qu’avec la mise en œuvre du tarif extérieur commun depuis le 1er janvier 2015, l’année en cours est celle de l’union douanière que la CEDEAO veut réaliser et le marché commun dont celle-ci est une composante essentielle.
« Nous pouvons aussi considérer que l’adoption du spécimen de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO ainsi que le lancement de la carte pilote du mécanisme de suivi de circulation des cars de transports routiers inter-états et de passagers nous rapprochent davantage de notre objectif de faire de la libre circulation des personnes et des biens, une réalité pour tous les citoyens de notre communauté », a poursuivi le président de la Commission.
A cela, s’ajoutent les progrès réalisés dans la création de la monnaie unique, la réalisation de la CEDEAO des peuples, le renforcement des prérogatives du parlement et des reformes institutionnelle et la riposte contre la maladie à virus Ebola. Il a particulièrement félicité le Togo et le Nigéria pour la transparence des élections ; de même que le Mali pour la signature de l’accord de paix et de la réconciliation nationale.
Le président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, par ailleurs président sortant de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, a particulièrement congratulé la présidente du Libéria, Helen Johnson Sirleaf pour avoir pu venir à bout de la maladie à virus Ebola. Le président Ghanéen a souhaité que la Guinée Conakry et la Sierra Léone connaissent le même succès que le Liberia qui a été déclaré libéré d’Ebola le 9 mai 2015.
Quant au nouveau Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, le Dr Mohamed Ibn Chambas, il a souligné qu’il faut continuer à lutter contre la maladie à virus Ebola, au-delà des efforts déjà faits et à promouvoir la paix et la sécurité dans les Etats membres.
L’examen de la situation politique et sécuritaire des Etats membres, particulièrement au Burkina Faso et en Guinée Bissau ; la présentation d’un Mémorandum sur ces Etats ; la présentation du rapport de la 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité ; l’examen du rapport intérimaire 2015 du Président de la Commission de la CEDEAO ; l’examen du rapport de la 74èmesession ordinaire du Conseil des Ministres étaient aussi au cœur des travaux.
Les dirigeants des pays tels que le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Cote d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo, le Benin, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau ou leurs représentants ont pris part au sommet.

Aimée Florentine KABORE
Envoyée spéciale à Accra / Ghana


Face à face entre le Président du Faso et Burkinabè du Ghana
Le président de la Transition, Michel Kafando, est arrivé à Accra le 18 mai 2015 pour pendre à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a eu lieu le lendemain, 19 mai.
Il a été accueilli au rythme de la fanfare ghanéenne par des militaires habillés en blanc et portant des chaussures noires à sa descente d’avion, par le président de la Commission de la CEDEAO , Kadré Désiré Ouédraogo et l’Ambassadeur du Burkina accrédité pour le Ghana, le Togo et le Benin , Clémence Traoré / Somé et les communautés ghanéenne et burkinabè. A peine arrivé, il a rencontré ses compatriotes Burkinabès pour échanger sur leurs préoccupations. Une courte prière suivie de l’Hymne national a marqué le début de cette réunion familiale.

Selon les sources de la diplomate Burkinabè le nombre de Burkinabè vivant sur le sol ghanéen s’élève à trois millions. Ils s’investissent entre autres, dans l’agriculture, l’élevage ou travaillent dans les institutions et sont regroupés par ethnies autour d’un chef. « L’Ambassade est souvent sollicité en ce qui concerne les tracasseries liées à la carte consulaire dont sont victimes la plupart des ressortissants Burkinabès. Le chef des Burkinabè du Ghana, Naaba Is-Hah Siguiri déplore le chômage des jeunes burkinabés qu’ils jugent très dynamique et le manque de soutien financier des étudiants. Ceux-ci n’ont ni bourses ni lieu de résidence.
Il a expliqué que la double nationalité est source de problème du fait que les ressortissants se sentent parfois rejetés et par leur communauté d’origine et la communauté de leur terre d’accueil. Aussi, il a sollicité un financement pour secourir ses compatriotes et la prise en compte des jeunes de la diaspora dans les éventuelles opportunités d’emploi. Le président Michel Kafando leur révélé que le nouveau gouvernement de la transition a trouvé les finance en mauvais état.
Il a expliqué que l’Etat burkinabè devait plus de trois milliards a des entrepreneurs et beaucoup d’entre eux ont fait faillite et que la transition a réussi à rembourser deux cent cinquante milliards, réduisant la dette à soixante-dix milliards qu’elle œuvre à rembourser. « Nous avons le soutien de la communauté internationale », a-t-il rassuré. La question des états généraux de la justice, du code électoral et des détournements de fonds ont été débattus au cours des échanges.


A.F.K
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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