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25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary : « Salif Diallo tente de se dédouaner, qu’il se rassure, les faits sont têtus et la vérité se saura un jour », Patrice Zoehinga, président de l’UGEB
Publié le mercredi 20 mai 2015  |  Le Quotidien
Koudougou
© aOuaga.com par G.S
Koudougou : le MPP clôt sa rentrée par un meeting
Samedi 18 octobre 2014. Koudougou (région du Centre-Ouest). Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, opposition) a clos sa rentrée politique débutée le 11 octobre à Ouagadougou par un meeting régional. Photo : Salif Diallo, 1er vice-président du MPP




Les étudiants du Burkina aux côtés de leurs structures syndicales que sont l’Union générale des étudiants burkinabè et de l’Association nationale des étudiants burkinabè ont commémoré le 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary. C’est à travers un grand meeting que le ton de la commémoration a été donné, dans la matinée du mardi 19 mai 2015.
19 mai 1990 - 19 mai 2015, voici maintenant 25 ans que l’étudiant en 7e année de médecine a été assassiné. 25 ans après, toujours les étudiants burkinabè, toutes promotions comprises ne cessent de réclamer justice. Une fois de plus, cette année, ils ont répondu à l’appel de l’Union générale des étudiants burkinabè et de l’Association nationale des étudiants burkinabé, pour se souvenir de Dabo Boukary et exiger des autorités que justice soit rendue. Dès 7 heures, militants et sympathisants de l’UGEB et de l’ANEB ont pris d’assaut le terrain qui porte le nom de la victime. Entre des slogans adressés aux supposés commanditaires et assassins, les étudiants ont religieusement écouté les messages de leurs structures syndicales. « Il y a 25 ans de cela que notre camarade Dabo Boukary alors étudiant en 7e année de médecine fut enlevé, conduit au Conseil de l’Entente où il sera torturé par les éléments de la Garde présidentielle jusqu’à ce que mort s’ensuive. Son seul tort est de se mobiliser avec l’ensemble des étudiants pour exiger le respect des libertés démocratiques et syndicales sur le campus, la prise en compte et la résolution des problèmes sociaux et académiques des étudiants à l‘Université de Ouagadougou », a rappelé brièvement les circonstances de la disparition de Dabo Boukary. Jusqu’à ce jour, ni ses parents, ni ses compagnons de lutte de 90 et encore moins la nouvelle génération ne savent où Dabo Boukary a été enterré. Au banc des accusés, les responsables de l’université d’alors, à savoir, Alfred Traoré, doyen de l’époque, Gustave Kabré, chef de département de l’Institut des sciences rurales, Hamidou Boly chef de département de l’Institut de développement rural, Alain Nidaoua Sawadogo, recteur de l’UO, Bamba Mamadou responsable du comité révolutionnaire de l’UO et le ministre des Enseignements secondaire et supérieur et de la Recherche scientifique, Mouhoussine Nacro. A l’endroit de Salif Diallo, alors conseiller à la présidence et considéré comme le principal responsable de la répression ayant conduit à l’assassinat de Dabo Boukary, Patrice Zoehinga a fait savoir que ce dernier, à la faveur de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, tente de se dédouaner. « Qu’il se rassure que les faits sont têtus et la vérité se saura un jour », a averti Patrice Zoehinga. Il a invité l’ensemble des étudiants à rendre un vibrant hommage à Dabo Boukary qui en acceptant le sacrifice suprême est devenu un martyr du mouvement étudiant. Il les a également exhortés à rester mobilisés et à participer activement aux activités commémoratives du 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary. Selon Yves Ramdé, les problèmes pour lesquels Dabo Boukary et ses camarades de l’époque se sont battus, se posent 25 ans après, avec acuité. « Les conditions de vie et d’études des étudiants déjà précaires se sont aggravées avec l’application du système LMD dans de très mauvaises conditions. Les universités de Ouaga et de Ouaga 2 se trouvent dans une situation de délabrement total avec le chevauchement des années, les blanchiments répétés des années, le taux d’échec avoisinant les 99%, le manque d’enseignants et d’infrastructures », a indiqué Yves Ramdé. Pour lui, le 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary intervient dans un contexte post-insurrectionnel où le peuple exige la vérité sur les crimes de sang et les crimes économiques. C’est pourquoi, il est important, a-t-il estimé, que les étudiants puissent maintenir la flamme pour qu’un jour la vérité et la justice soient rendues et que les assassins et commanditaires soient châtiés à la hauteur de leur « forfaiture ». Entre autres, le 25e anniversaire de l’assassinat de Dabo Boukary a été marqué par un tournoi de football, une exposition photos et un grand panel animé sous le thème : « Evènement du 19 mai 1990 : devoir de mémoire et de lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary» et une grande soirée d’hommage.
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