Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Crise énergétique au Burkina : vers l’inévitable catastrophe économique
Publié le mercredi 20 mai 2015  |  Le Quotidien
Ouverture
© aOuaga.com par mcasset
Ouverture de la 8e édition du Africa Power Forum
La 8e édition du Africa Power Forum s`est ouverte le jeudi 12 juin 2014 à Dakar. Cette importante manifestation qui va durer deux jours, regroupe plusieurs acteurs africains et d`ailleurs du secteur des énergies. Le thème de cette édition est "gouvernance publique et impératifs énergétiques".




Le Burkina Faso est retombé des décennies en arrière. C’est le jugement d’un citoyen, lassé par des coupures de courant intempestives. Et il n’a pas tort. Mieux, certains même disent que de mémoire de Voltaïque, et depuis la VOLTELEC, ils n’ont jamais vécu une crise énergétique aussi sévère. C’est dire à quel point les Burkinabè n’en peuvent plus des pannes d’électricité interminables. Le drame, c’est que l’impact de ces délestages sera catastrophique pour l’économie nationale. Toutes les activités sont au ralenti, du secteur privé à l’Administration publique. Dans le privé, comme on ne peut croiser les bras et attendre tout du ciel, on est obligé d’investir dans des groupes électrogènes. Cela induit des charges supplémentaires importantes pour les entreprises. Dans une conjoncture économique aussi difficile et incertaine, beaucoup risquent de mettre la clé sous le paillasson. Pendant ce temps, il faut s’acquitter de ses impôts. Comment être en règle vis-à-vis du fisc quand les activités sont à l’arrêt ? Voilà la problématique à laquelle le gouvernement va être confronté sous peu si la barre n’est pas rapidement redressée. A terme, la crise induit une baisse des recettes de l’Etat, des investissements sociaux moins importants et une menace pour les salaires des fonctionnaires. L’Administration publique est elle aussi au ralenti. Sans électricité, pas de travail. Il s’agit d’un chômage technique qui ne dit pas son nom, puisque les agents sont contraints à abandonner leurs postes. Un désastre supplémentaire pour le pays. Si l’on ajoute à tout cela les tensions de trésorerie, les hésitations des investisseurs et les tâtonnements d’un gouvernement inexpérimenté, on a tous les ingrédients d’une catastrophe économique annoncée. A qui la faute ? Comment en est-on est arrivé à un tel fiasco en matière de politique énergétique ? La Transition est-elle responsable de l’aggravation de la crise ? Oui, il n’y a pas de doute que l’impuissance du gouvernement marquée par un manque d’initiatives vigoureuses y est pour quelque chose dans le naufrage actuel. La SONABEL a identifié son principal problème : l’approvisionnement en carburant de ses centrales électriques. Comment un Etat digne de ce nom est-il incapable de régler un tel problème ? Cela est irresponsable. Au regard de l’urgence et de la gravité de la situation, le gouvernement devait, toutes affaires cessantes, immédiatement réguler le circuit d’approvisionnement de la SONABEL. Il s’agit d’une situation de crise majeure qui nécessite des dispositions spéciales. Priorité absolue devait donc être accordée à la résolution de ce goulot d’étranglement. Mais on voit que le gouvernement a d’autres priorités comme la tenue du 11 Décembre à Kaya. Sans compter de nombreuses autres activités budgétivores sans aucun impact réel sur la vie quotidienne des populations.
La Transition contribue donc incontestablement, par son immobilisme, à aggraver les maux dont souffre la SONABEL. Le gouvernement a des responsabilités à assumer dans cette impasse que vit la nationale de l’électricité et il ne fait rien. Cela s’appelle de l’incapacité. Dans tout cela, il ne faut pas s’attendre à une initiative de l’Etat visant à évaluer les préjudices subis par les entreprises afin d’y trouver des solutions de compensation. Tant pis pour ceux qui y auront laissé des plumes du fait de la démission totale de l’Etat dont l’une des prérogatives est de fournir de l’électricité de qualité aux usagers. Car tant que ce sera une société d’Etat qui aura en charge la question de l’électricité, il revient aux pouvoirs publics d’en assurer le bon fonctionnement. Même dans les cas de privatisation, cette responsabilité de l’Etat est aussi de mise. On attend de voir le gouvernement de Transition s’engager véritablement pour mettre fin au calvaire des populations et aux difficultés des entreprises liés aux délestages électriques. Sinon, ce sera un échec de plus à mettre au compte de cette Transition décidément infernale pour les Burkinabè 1

La Rédation
Commentaires

Dans le dossier

Activités économiques
Titrologie



Le Quotidien N° 595 du

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment