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Tapoa: 51% de la population a accès à l‘eau potable
Publié le mardi 19 mai 2015  |  Sidwaya
l`eau
© Autre presse par DR
l`eau potable




Une dizaine de journalistes ont séjourné du 11 au 14 mai 2015 dans la province de la Tapoa, région de l’est. Initiée par l’ONG Action contre la faim (ACF), cette sortie avait pour objectif de permettre aux hommes de médias de constater de visu les réalisations faites par ACF et ses partenaires dans le cadre de son projet « Mobilisation des acteurs locaux en eau, assainissement et hygiène pour la réalisation des objectif du millénaire pour le développement (OMD) dans la Tapoa ». Sa mise en œuvre a permis à 51% de la population de consommer de l’eau potable.

Débuté en mai 2011, le projet « Mobilisation des acteurs locaux en eau, assainissement et hygiène pour la réalisation des OMD dans la Tapoa » (Water Facility) de l’ONG Action contre la faim (ACF) prendra fin en juillet 2015. Cependant, en partenariat avec SOS-Sahel et APDC (Association d’appui à la promotion du développement durable des communautés), sa mise en œuvre a permis de réaliser de nombreux ouvrages d’eau et d’assainissement dans la province.

Pour ce qui est de l’accès à l’eau potable qui a concerné toutes les huit communes, l’objectif de départ était d’atteindre le taux 76% des 342 305 âmes. Selon la responsable programme WASH Natacha Djiguemdé, celui-ci n’est pas atteint mais est plutôt de 51%. A l’écouter, à la date du 14 mai 2015, 189 forages ont été réceptionnés dont 80 nouveaux et 112 réhabilités.

Par ailleurs, 8 autres nouveaux sont en cours de réalisation. Quant à la promotion de latrines familiales, elle a touché deux communes seulement à savoir celles de Botou et de Logobou. A quelques mois de la fin du projet, 794 latrines ont été construites évitant ainsi à 7 940 personnes de déféquer dans la nature. Globalement, Natacha Djiguemdé a estimé le taux de réalisation des activités à 98,16%.

Les résultats ont été présentés aux journalistes et aux partenaires au cours d’un voyage de presse effectué du 11 au 14 mai dernier dans la province de la Tapoa à l’initiative d’ACF. La série de visite a débuté par une boutique de vente des pièces d’échange des pompes à eau, dans la commune de Diapaga. Une initiative, la première dans la province, qui vise à permettre aux bénéficiaires de pouvoir assurer la maintenance des ouvrages en cas de panne sans avoir à parcourir de grandes distances.

La joie des populations

Dans sa boutique, une maison de 14 tôles, le gérant Harouna Ouali dispose des pièces de la plupart des marques de forage installées dans la Tapoa. « C’est ACF qui nous a fournis le premier stock et nous sommes chargés maintenant du renouvellement. Nous avons été formés et mis en contact avec les grandes maisons de vente pour cela », a expliqué Harouna Ouali tout saluant l’initiative.

De là, l’équipe s’est déportée dans la commune de Tansarga précisément à Diakonli où le projet a réalisé un forage en février. Les bénéficiaires ont signifié leur joie d’avoir de l’eau potable dans leur localité en se mobilisant massivement pour accueillir la délégation. Pour Yentenma Yonli, habitante du village, l’installation de cet ouvrage leur évite les maladies liées à l’eau. « Avant, nous partions puiser l’eau dans les marigots ce qui nous causaient de nombreuses maladies diarrhéiques.

Mais depuis que nous avons la pompe, nous buvons de l’eau potable », a affirmé Yentenma Yonli. Par ailleurs, elle a indiqué que tout le village est engagé pour l’entretien de la réalisation. Comme Diakonli, Nayouli situé à une dizaine de kilomètres de Diapaga, a également bénéficié d’un forage dont la réception officielle est intervenue le 13 mai dernier.

Pour marquer cet événement, une cérémonie festive a été organisée. L’équipe d’ACF en a profité pour sensibiliser la population sur les bonnes pratiques de transport, de la conservation et de la consommation de l’eau. A Logobou les journalistes et les partenaires d’ACF ont constaté la réalisation de quelques latrines sur trois sites.

Des dires de Nano Ouali, l’une des bénéficiaires, cette infrastructure va éviter sa famille des maladies liées au manque d’assainissement. « Avant, si une diarrhée te prenait, même en pleine la nuit, il fallait aller en brousse pour te soulager. On pouvait être mordu en ce moment par des reptiles.

Mais maintenant, on n’a plus besoin de cela », a laissé entendre Nano Ouali, mentionnant au passage que tous les membres de sa famille utilise la latrine. Bilinpo Kouldiaty, une octogénaire, partage le même point de vue. « Nous remercions d’abord ACF pour ce soutien.Quand nous déféquions en plein air, les excrétas se retrouvaient dans nos marigots où nous puisons notre eau de boisson. Aussi, cette latrine a diminué les mouches dans ma cours », a-t-elle renchéri.

Le satisfecit d’ACF

Pour le coordinateur terrain d’ACF à Diapaga Charles Nderitu Kirigo, le voyage de presse vise à passer un message clair, d’une part aux bénéficiaires et d’autre part aux partenaires techniques et financiers, sur la mise en œuvre du projet. « Il y a travail qui a été fait, des résultats engrangés et nous sommes fiers de cela », a-t-il confié.

En effet, il a souligné que toutes les interventions de son ONG sont guidées par un travail d’identification des besoins avant de réfléchir sur quoi faire. C’est ainsi que des enquêtes ont été menées dans la province et ont révélé que la Tapoa avait besoin urgent d’infrastructures d’eau et d’assainissement.

« Aujourd’hui nous sommes contents que les objectifs définis au début de l’intervention sont atteints et les réalisations correspondent bien aux besoins des populations », a laissé entendre Charles Nderritu Kirigo.ACF est une organisation humanitaire créée en 1979 par un groupe d’intellectuels français ainsi que des médecins, journalistes et écrivains.

Elle fait partie de la génération des ONG ayant décidé de forcer le silence coupable constaté, jadis, dans les situations de crises humanitaires en dénonçant l’injustice et en ajoutant le témoignage à l’action. Aujourd’hui, elle agit dans 45 pays du monde et au Burkina Faso elle possède quatre bases à savoir Diapaga, Bogandé, Pama et Fada N’gourma mais aussi une coordination à Ouagadougou.

Son principal mandat est d’éradiquer la malnutrition et la sous-nutrition dans le monde. Dans cette optique, ACF intervient, entre autres dans les domaines de la nutrition santé, l’eau et assainissement ainsi que la sécurité alimentaire.

Joseph HARO
harojoseph36@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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