Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Culture de l’anacarde en Afrique de l’Ouest : des experts pour promouvoir des chaines de valeur
Publié le lundi 18 mai 2015  |  Sidwaya




L’Initiative du cajou africain (iCA) et l’Alliance africaine du cajou (ACA) veulent créer un pool d’expertise pour promouvoir des chaînes de valeur de cajou. Dans cet objectif, elles ont formé 62 maitres-formateurs venus de neuf pays, du 11 au 15 mai 2015 à Bobo-Dioulasso.


C’est la deuxième édition de formation, prévue pour se tenir en trois sessions. La première qui a eu lieu à Bobo-Dioulasso a réuni 62 participants, venus du Togo, du Bénin, de la Gambie, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, la Sierra Léone, du Ghana et du Burkina Faso. Parmi eux, il y a des agriculteurs, des enseignants, des transformateurs ou des conseillers politiques. Entre échanges d’expériences et approfondissement de leurs connaissances, pendant cinq jours, les futurs maîtres-formateurs ont appris comment promouvoir des chaînes de valeur du cajou. A l’issue de ce rendez-vous académique, les participants devenus experts, vont apporter leurs connaissances aux agriculteurs, aux transformateurs et aux sociétés de leurs pays. Selon la directrice exécutive d’ICA, Rita Weidinger, les acteurs publics et privés qui interviennent dans la culture de l’anacarde entendent améliorer la compétitivité de la production africaine de noix de cajou. Mieux, ils veulent accroître durablement les revenus des producteurs. En effet, Mme Weidinger a expliqué que la demande croît chaque année de 9% et l’Afrique produit à elle seule, la moitié de la production mondiale de noix de cajou : 1,2 million de tonnes. Au regard de ces données, la présidente de l’Alliance africaine du cajou (ACA), Georgette Tarraf, a fait comprendre que le programme de maîtres-formateurs va permettre d’améliorer la compétitivité de la noix de cajou et assurer la viabilité de la filière. « Ce programme est un excellent investissement non seulement pour l’avenir de la filière du cajou, mais également pour les carrières de tous les participants », a-t-elle déclaré. Dans la même veine, la directrice exécutive d’ICA a invité les participants à créer un réseau d’experts des maîtres-formateurs. Le Burkina Faso est un pays producteur de noix de cajou. Il y a des unités de transformation, et la saison a connu un boom selon le secrétaire général de l’Union nationale des producteurs de l’anacarde, Eloi Jean Prosper Nombré. « Cette année nous avons assisté à un boom, les producteurs sont vraiment contents. Il n’y a pas eu de variation néfaste pour nous. Le prix du kilogramme va jusqu’à 600 F CFA, chose que nous n’avons pas vécue les années antérieures », a-t-il déclaré. Aujourd’hui maître-formateur, M. Nombré a a expliqué que la formation va permettre d’avoir une vue d’ensemble de la filière, de la production à la commercialisation, en passant par la transformation. Pour lui, à travers cette rencontre, les acteurs parviendront à cerner les difficultés et les enjeux liés à chaque maillon de la filière. Ce qui va contribuer à augmenter non seulement la productivité mais également la commercialisation. « Le but, c’est d’arriver à vendre à un meilleur prix », a-t-il dit. M. Nombré a en outre expliqué que le secteur de l’anacarde se comporte bien. De ce fait, il faut avoir foi à la culture de l’anacarde au Burkina Faso. L’Initiative du cajou africain est un projet financé par l’Allemagne et la Fondation Bill et Melinda Gates. Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire du Burkina Faso est un des partenaires du projet. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Alfred Gouba, a également salué la tenue de la formation. Pour lui, le fait que les participants viennent des pays différents de l’Afrique constitue un facteur d’intégration.


Rabalyan Paul OUEDRAOGO
Commentaires