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Suspension des émissions d’expression directe
Publié le lundi 11 mai 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Conseil supérieur de la communication (CSC) est l`instance de régulation des médias au Burkina




Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a rencontré, le samedi 9 mai 2015 à Ouagadougou, les promoteurs des médias audiovisuels. Il s’est agi de leur expliquer la décision de suspension pour trois mois, des émissions d’expression directe sur toute l’étendue du territoire.
Alors que sa décision de suspension des émissions d’expression directe sur toute l’étendue du territoire et dans tous les médias, à partir du 7 mai 2015 suscite de vives contestations, le Conseil supérieur de la communication (CSC) s’en défend. Il a donc rencontré ce samedi 9 mai 2015, les promoteurs des médias audiovisuels concernés pour s’expliquer. Et c’est sa présidente, Nathalie Somé qui est montée au créneau pour professer la bonne foi de son institution estimant qu’ « il ne s’agit pas d’une sanction mais d’une mesure de prévention ». Loin donc du CSC, selon elle, la volonté de porter atteinte à la liberté d’expression et de presse comme le pensent les téléspectateurs, auditeurs et surtout les médias eux-mêmes. Evoquant Jean-Jacques Rousseau qui estime que la liberté c’est de dire ce qui ne nuit pas à l’autre, Nathalie Somé, estime que cette suspension est une « décision difficile mais responsable », murie depuis plus de six mois par le collège des conseillers du CSC. Elle est donc consécutive « aux nombreux manquements et dérapages constatés dans la conduite et le contenu desdites émissions malgré les actions pédagogiques entreprises à l’endroit des animateurs et du public », peut-on lire dans un communiqué de presse du CSC. Pour Nathalie Somé, la Transition politique en cours au Burkina Faso est une halte opérée par les Burkinabè pour recadrer la marche de l’Etat et l’instance de régulation des médias veut aussi marquer cet arrêt pour revoir sa copie dans la conduite des émissions d’expression directe. A leur tour, les promoteurs des médias ont sans ambages dénoncé la prise de « manière unilatérale » de la décision. En effet, Roger Nikiema de la Radio Salankoloto, Moussa Traoré de Radio Campus, Charlemagne Agbissi de Savane Fm, Rémi Dandjinou de la télévision Burkina Info, Alpha Barry des radios Oméga Fm et bien d’autres promoteurs auraient souhaité que le CSC les consulte avant la prise d’une telle décision. Qu’à cela ne tienne, les promoteurs reconnaissent que des dérapages sont souvent constatés dans certaines émissions interactives. Ils ont alors souhaité que le CSC sanctionne les radios et télévisions fautives au lieu de les mettre tous dans le même sac. « Une sanction collective » donc selon eux qui ne devait s’appliquer qu’aux brebis galeuses. Comme propositions, les promoteurs ont suggéré au CSC d’annuler sa décision, de sanctionner uniquement les médias fautifs et d’organiser des émissions collectives d’éducation des populations à la consommation des médias. Pour leur part, ils se sont engagés à une meilleure conduite des émissions. La présidente du CSC, Nathalie Somé a promis que le collège des conseillers va examiner ces propositions et murir avec les promoteurs la réflexion sur les voies et moyens pour avoir des émissions « responsables » après la fin de la suspension qui interviendra à quelques mois des élections présidentielles d’octobre 2015.

Jean-Marie TOE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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