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Burkina: l’ancien parti au pouvoir veut participer aux élections d’octobre
Publié le samedi 9 mai 2015  |  AFP
L`ex-président
© aOuaga.com par DR
L`ex-président burkinabé Blaise Compaoré




Ouagadougou - Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti au pouvoir fondé par Blaise Compaoré, a affirmé son intention de se présenter aux scrutins d’octobre au Burkina Faso, samedi à l’occasion de son premier congrès depuis la chute de l’ex-président.

"Nous serons présents à tous les scrutins", a lancé devant la presse le président du directoire du CDP, Léonce Koné.

Début avril, le Conseil national de transition (CNT), l’assemblée
intérimaire du Burkina Faso, a adopté une révision du code électoral, rendant "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique".

Cette loi fait référence à la tentative de révision de la Constitution de la fin octobre 2014. Destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir pour un nouveau mandat, elle avait finalement causé sa chute, à l’issue d’une insurrection populaire.

Selon M. Koné, ce congrès doit permettre au parti de "se mobiliser pour faire face aux défis qui viennent à l’occasion des élections" dans un contexte où "une loi d’exclusion antidémocratique a été votée par le CNT (Conseil national de la transition)".

Ce premier congrès du CDP depuis la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue il y a sept mois après 27 ans de règne, est aussi l’occasion de renouveler les principaux cadres dirigeants du parti.

"Notre parti a connu beaucoup de difficultés du fait de sa suspension (par les autorités de transition), des interpellations arbitraires agressives de beaucoup de ses dirigeants", a reconnu M. Koné.

Le CDP, qui fait l’objet de "tracasseries" depuis qu’il a perdu le pouvoir, a une quinzaine de ses cadres en prison et de nombreux autres en exil, selon son secrétaire exécutif national adjoint, Naboho Kanidoua.

Aucune affiche de M.Compaoré n’était visible dans l’enceinte du Palais des sports de Ouagadougou où 5.000 personnes étaient rassemblées, a constaté l’AFP. Quant au nom de l’ancien chef d’État burkinabè, il n’a été prononcé qu’une seule fois dans un bref discours.

Ni le premier responsable du parti Assimi Kouanda, ni François Compaoré, le frère cadet de l’ex-président, ni l’ancien Premier ministre Paramanga Ernest Yonli n’étaient présents samedi à l’ouverture des travaux.

Les élections présidentielle et législatives prévues en octobre sont
cruciales pour le Burkina Faso, pays pauvre du Sahel. Elles doivent permettre de le doter de nouveaux dirigeants à l’issue d’une "transition démocratique" d’un an, mise en place après le départ de M.Compaoré.


roh/pid/dom
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