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Burkina: Les avocats se défendent d’être à l’origine du report des assises criminelles
Publié le mardi 5 mai 2015  |  AIB
Barreau
© aOuaga.com par A.O
Barreau du Burkina : entre rentrée solennelle et 25e anniversaire
Jeudi 19 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie de rentrée solennelle ainsi que la commémoration du 25e anniversaire du barreau du Burkina. Photo : Me Mamadou Traoré, bâtonnier de l`Ordre des avocats du Burkina




Ouagadougou - L’Ordre des avocats du Burkina Faso a rejeté les propos du gouvernement, l'accusant d’être à l’origine du report des assises criminelles pour des exigences financières, rapportent lundi plusieurs médias.

Le secrétaire général du ministère de la Justice, Paulain Bambara, a expliqué, lors d’une conférence de presse, que les assises criminelles qui devaient statuer sur 96 dossiers, initialement prévues du 4 mai au 26 juin 2015, ont été reportées, suite à un "quiproquo" entre le ministère et le barreau sur les honoraires des avocats commis d’office à la défense des inculpés.

"Il n’y a jamais eu de quiproquo entre le barreau et la Cour d’appel", a laissé entendre dans les colonnes du quotidien d’Etat « Sidwaya », le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mamadou Traoré, ajoutant "qu’en matière de citoyenneté et de patriotisme, les avocats n’ont de leçon à recevoir de personne".

Le ministère de la Justice avait expliqué que les avocats revendiquaient que les indemnités servies par avocat et par inculpé passe de 100.000 à 300.000 FCFA et ont décidé de suspendre leur participation aux différentes audiences.

"Les magistrats sont payés, les journalistes et les ministres également. Soyons réalistes : si les avocats demandent une amélioration de leurs honoraires, où est le problème ?, s’est interrogé Me Traoré dont les propos sont rapportés par le quotidien privé « Observateur Paalga ». Selon lui, le gouvernement doit permettre à l’avocat de défendre efficacement un client risquant la peine capitale et qui n’a malheureusement pas les moyens de se procurer un défenseur.

"L’Ordre des avocats n’est pas un ordre de moines tibétains. Nous n’avons pas fait vœu de pauvreté", s’est-il offusqué.

Les assises criminelles devaient statuer sur 96 dossiers, dont celui d’un ancien patron des douanes arrêté, puis relâché pour corruption sous l’ancien régime.

"Nous ne sommes pas là pour faire de la figuration aux assises criminelles. Nous devons la justice à tous les citoyens, riches ou pauvres. Nous ne sommes pas dans un enjeu politique, nous sommes dans un contexte de défense des droits de l’Homme", a dit Me Traoré.

Selon lui, pour des raisons d’éthique et de déontologie, il faut travailler à rendre crédible la justice, car estime-t-il, «les problèmes que nous posons datent de depuis 2006».

" Il y a des dossiers qui ont fait l’objet d’enquête et qui ne sont pas jugés. Ce sont des situations qui discréditent l’image de la justice", a-t-il déploré.

Agence d’information Burkina

ndt/
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