Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Report des assises criminelles: «les avocats n’ont de leçons à recevoir de personne»
Publié le mardi 5 mai 2015  |  FasoZine
Barreau
© aOuaga.com par A.O
Barreau du Burkina : entre rentrée solennelle et 25e anniversaire
Jeudi 19 mars 2015. Ouagadougou. Centre international des conférences de Ouaga 2000. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a présidé la cérémonie de rentrée solennelle ainsi que la commémoration du 25e anniversaire du barreau du Burkina. Photo : Me Mamadou Traoré, bâtonnier de l`Ordre des avocats du Burkina




Les assises criminelles devaient se tenir du 4 mai au 26 juin 2015. Elles ont été reportées parce que les avocats refusent d’y participer tant que certaines de leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans l’après midi du 4 mai, le barreau burkinabè est sorti de son silence pour donner sa version des faits.

Lors du point de presse qu’il a donné le 30 avril dernier, le secrétaire général du ministère de la Justice, Paulin Bambara avait indiqué que ce report est lié à un « quiproquo » entre le ministère et le barreau sur les indemnités à servir aux avocats commis d’office à la défense des inculpés. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce lundi 4 mai 2015 à Ouagadougou, Me Mamadou Traoré, Bâtonnier de l’ordre des avocats du barreau du Burkina a indiqué qu’il n’en était rien.

Selon les propos du SG du ministère de la Justice lors du point de presse du 30 mai dernier, les avocats exigeraient que « le montant des indemnités servies par avocat et par inculpé passe de 100 000 F CFA à 300 000 F CFA et ont décidé de suspendre leur participation aux différentes audiences ». Chose que le bâtonnier balaye du revers des mains.

Pour Me Traoré, « il n’y a pas de quiproquo entre le barreau et les magistrats. Il s’agit de notre fonctionnement en tant qu’acteurs chargés de la défense des plus faibles et des plus forts. Depuis 2006 nous n’avons cessé de dénoncer un certain nombre de disfonctionnements qui touchent le système judiciaire et l’autorité fait la sourde oreille ».

Faire la lumière sur les dossiers de magistrats pendant devant les tribunaux et que tous les dossiers qui ont fait l’objet d’enquêtes et de conclusion soit jugés, sont, entre autres, les sujets qui fâchent les avocats. « Pourquoi faire table-rase sur les autres dossiers criminels et s’acharner sur quelques-uns alors que tous les citoyens sont égaux ? », s’interroge l’avocat.

Par ailleurs, Me Traoré s’insurge contre le fait que les dossiers des accusés soient transmis deux semaines seulement avant les assises alors que « les assises criminelles sont autant sensibles qu’on ne peut en faire des sujets politiques. Surtout que les accusés risquent la peine de mort ». « Nous sommes dans un enjeu de droit de l’homme et non politique », finira par dire le bâtonnier qui ajoute que, « les avocats n’ont de leçons à recevoir de personne ».

Sur la question des 300 mille FCFA d’honoraires évoqué par le SG du ministère, Me Traoré dira que cela fait partie des revendications des avocats depuis 2006 et que « tout travail mérite salaire ». Toutefois, l’homme de droit rassure que le barreau reste ouvert à la concertation. Rappelons que parmi les dossiers inscrits à ces assises, figure le dossier de l’ancien directeur général des douanes, Ousmane Guiro.

Abel AZONHANDE
Commentaires

Dans le dossier

Justice
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment