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Transition politique : des OSC pour la démission du ministre Auguste Barry
Publié le lundi 4 mai 2015  |  Le Pays
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© aOuaga.com par A.O
Nouveau code électoral, interpellations d`anciens dignitaires : le ministre en charge de la sécurité face à la presse
Jeudi 16 avril 2015. Ouagadougou. Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATSD), Denise Auguste Barry, a animé une conférence de presse sur le nouveau code électoral, les interpellation de proches du régime déchu et l`insécurité




Les Organisations de la société civile anti-exclusion ont encore donné de la voix le 30 avril 2015 au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou. Réunies en assemblée générale, ces OSC, au nombre de six, ont menacé de tenir un sit-in au Conseil national de la transition (CNT), si les autorités de la transition ne réaménagent pas le nouveau code électoral qui, selon eux, exclut une frange de la population des échéances électorales à venir. D’une seule voix, les responsables de ces OSC demandent au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry, de démissionner du gouvernement.

Les remous provoqués par l’opération mains propres et la loi 135 du nouveau code électoral sont loin d'être terminés. En effet, au nombre de six, des Organisations de la société civile anti-exclusion que sont la Coordination nationale pour une transition réussie (CNTR), le bloc du Mouvement associatif pour des élections inclusives (MAEI), le Collectif contre l’exclusion (CCE), le Front patriotique citoyen (FPC), le Mouvement citoyen des électeurs bâtisseurs (MOCEB) et le Mouvement sauvons notre patrie (MSAP) ont parlé d’une seule voix dans l’après-midi du 30 avril dernier. S’indignant du nouveau code électoral, ces OSC ont menacé de tenir un sit-in dans les jours à venir au siège du CNT, au cas où le président Michel Kafando ne revenait pas sur sa décision. « Si dans deux semaines, le président Kafando ne revient pas sur sa décision, nous allons faire un sit-in au CNT», a averti le président du CNTR, Pascal Zaïda. C’était au cours d’une assemblée générale tenue au CBC. A tour de rôle, les premiers responsables de ces organisations ont fustigé le nouveau code électoral qui exclut tous ceux qui ont soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution des échéances électorales à venir. Tous ont estimé que c’est le peuple qui doit sanctionner tous ceux qui ont soutenu la modification de la Constitution. De leur avis, l’histoire du Burkina n’a jamais atteint un tel paroxysme politique car « c’est la première fois qu’on parle d’exclusion ». « Laissons le peuple apprécier dans les urnes, au soir du 11 octobre, qui sera le président du Burkina Faso ? Il n’appartient pas à Kafando, Zida ou Barry de dire qui doit être candidat ou non », a soutenu M. Zaïda. Puis le président du FPC, Mady Dera, d’ajouter que la modification de l’article 37 de la Constitution n’avait rien d’illégal. « Qu’on nous dise quel article de notre Constitution stipule que la modification de l’article 37 est anticonstitutionnelle », a-t-il dit, avant de renchérir qu’aucune légitimité ne sera possible dans l’exclusion.
L’autorité du ministre Barry mise en cause
Saisissant l’occasion de cette assemblée générale, les responsables de ces OSC ont demandé aux autorités coutumières et religieuses, dont le Mogho Naaba et le cardinal Phillipe Ouédraogo de prendre à bras-le-corps leur préoccupation. Faisant croire qu’ils ne soutiennent aucun parti politique, ils ont réclamé la tête du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry. « Barry n’incarne pas les valeurs d’impartialité et d’inclusion. Il doit démissionner du gouvernement parce qu’il est devenu politique. Sinon, qu’il nous dise clairement pourquoi il s’est rendu le 25 avril dernier à la place de la Révolution pour le meeting de soutien au nouveau code électoral », a fustigé le président du CNTR, Pascal Zaïda. Pour lui, si le ministre en charge des Enseignements secondaire et supérieur, Pr Filiga Sawadogo, et celui en charge du Développement de l’économie numérique, Nébila Amadou Yaro, s’y étaient rendus, c’est parce qu’ils sont issus des partis politiques. Pour ce qui est des arrestations, les responsables des OSC anti-exclusion ont crié à « des arrestations sélectives ». « Que ceux qui ont détourné les deniers publics sans exception soient arrêtés. Mais cela doit se faire de façon impartiale. On nous parle de victime de l’insurrection populaire et de crimes économiques aujourd’hui. Et les crimes qui ont été perpétrés depuis 1987 ? Alors tous ceux qui ont été du côté de Blaise Compaoré depuis son arrivée au pouvoir en 1987 doivent faire le bilan de leur gestion », a clamé le président du CNTR, Pascal Zaïda. Puis de poursuivre : « Barry veut arrêter les gens pour faire plaisir aux politiques. Nous ne sommes pas d’accord !». A en croire ses propos, leur regroupement aurait demandé une audience sans succès au président du Faso, Michel Kafando. « Pourquoi le président Kafando reçoit-il certaines OSC et refuse d’en recevoir d’autres ? Nous sommes tous des Burkinabè non ?», s’est interrogé M. Zaïda qui demande aux autorités de la Transition de faire un audit sur le train de vie des OSC. Contre les coupures intempestives d’eau et d’électricité, ces OSC anti-exclusion prévoient deux autres sit-in, à la SONABEL et à l’ONEA, dans les jours à venir.

Mamouda TANKOANO
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