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Conflit agriculteur/éleveurs au Plateau central
Publié le lundi 4 mai 2015  |  Sidwaya
Explosion
© aOuaga.com par A.O
Explosion à Larlé : le propriétaire des explosifs arrêté
Vendredi 18 juillet 2014. Ouagadougou. La compagnie de gendarmerie du Kadiogo a animé une conférence de presse sur l`explosion au quartier Larlé pour annoncer l`arrestation du propriétaire des explosifs et communiquer le nouveau bilan du drame qui est de 5 morts




La brigade territoriale de gendarmerie de Ziniaré a animé le jeudi 30 avril 2015, un point de presse sur la crise entre éleveurs et agriculteurs dans le village de Pousg-Ziga, dans le Plateau central. La gendarmerie a affirmé, avoir agi dans le cadre légal et a appelé les populations au calme.

Depuis quelques semaines, le village de Pousg-Ziga dans le Plateau central est plongé dans une crise profonde qui oppose les Peulhs éleveurs aux agriculteurs mossis, ayant abouti à la destruction intégrale des habitations du premier groupe. La brigade territoriale de gendarmerie de Ziniaré a animé un point de presse le 30 avril 2015, au cours duquel elle a reconstitué les faits et justifié son intervention. Selon le commandant de la Compagnie de gendarmerie de Ziniaré, Isaac Sanon, tout serait parti de la relaxe, par ses services, le 14 avril 2015, d’un garçonnet peulh de 12 ans, du nom de Daouda Diallo, présumé voleur. Les populations de Pousg-Ziga reprochent au mineur, le vol de 10 moutons et d’une chèvre, en complicité avec d’autres personnes qui auraient réussi, selon eux, à prendre la fuite. Commencent alors des manifestations tous azimuts, avec des attroupements par centaines tantôt devant le gouvernorat du Plateau central, tantôt devant la brigade territoriale de gendarmerie de Ziniaré, voulant en découdre avec les Peulhs qui y ont trouvé refuge après que leurs habitations ont subi la furie des manifestants. S’en est suivie une vive tension entre forces de l’ordre et manifestants qui sont montés au créneau pour reprocher aux pandores de protéger des voleurs. Les frondeurs dans leur tentative se sont attaqués au mur de la brigade, le détruisant de façon partielle. Pour la gendarmerie, cela relève d’une interprétation erronée de la part des agriculteurs. «Nous n’avons pris parti ni pour l’une ni pour l’autre des parties. La gendarmerie a pour mission, la protection des personnes et des biens, et c’est dans ce cadre que nous avons agi », a conclu le commandant de la compagnie, le lieutenant Isaac Sanon à la fin de la genèse.


« Réfugiés à la gendarmerie »


La presse a été conduite par les pandores dans les locaux de la brigade afin de constater de visu le mur détruit et s’enquérir des nouvelles des fuyards. C’est une population de 37 Peulhs que notre équipe de reportage a trouvé dans les locaux de la brigade de gendarmerie. Assis à même le sol ou couchés sous les arbres, ces éleveurs sans nouvelle des leurs (plus d’une trentaine), depuis le 20 avril 2015 sont manifestement désemparés. Approché par les journalistes, Béral Diallo, un vieux Peulh, chef de la tribu, dit ne pas trouver de mots pour qualifier ce qui leur est arrivé. « Nous nous sommes retrouvés ici à la gendarmerie parce que nos habitations ont été détruites par nos voisins du village de Pousg-Ziga », a-t-il lâché d’une voix pleine d’émotion. Foi du vieux Diallo, il y a de cela 107 ans, que lui et sa famille habitent dans ce village, il peine à comprendre que les relations avec ses voisins se soient brusquement détériorées, après une accusation de vol de moutons. « Nous sommes devenus des indésirables. N’eût été l’intervention des forces de l’ordre, nous aurions tous été exécutés », a-t-il laissé entendre avec regret. Et d’ajouter : « Nous sommes partis laisser nos troupeaux, et la volaille dans une telle atmosphère, nous n’osons pas imaginer ce qui se passe à notre absence ». Béral Diallo dit compter sur le bon Dieu et l’indulgence des populations, pour regagner la terre qui l’a vu naître et pouvoir s’occuper de ses animaux. Le Commandant de la brigade (CB) territoriale de gendarmerie de Ziniaré, l’adjudant-chef, Jean-Marie Tougouri, a, quant à lui, invité les populations de Pousg-Ziga et celles des villages environnants, à faire preuve de tolérance afin que, éleveurs et agriculteurs puissent revivre dans la paix et la cohésion sociale. S’agissant des rumeurs les (le commandant de la brigade et celui de la Compagnie) faisant passer pour des Peulhs, M. Tougouri a affirmé que son institution ne fait pas de distinctions ethniques dans sa mission de protection. Selon des sources sécuritaires de nouvelles manifestations auraient été évitées ce 30 avril 2015, grâce à l’intervention de personnes-ressources. Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 12 heures, un calme régnait en tous les cas sur la cité de Naaba Oubri.


Beyon Romain NEBIE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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