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Bilan d’étape du COCI-STRO après l’insurrection : Emile Paré donne 11/20 à la Transition
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  Le Pays




Le Conseil citoyen pour le suivi de la Transition et de la révolution d’octobre (COCI-STRO) a organisé une conférence de presse le 29 avril 2015 au siège de l’Association burkinabè pour le management de la qualité à Ouagadougou. Le COCI-STRO, lors de cette conférence, a présenté son rapport-bilan sur la transition au Burkina et des propositions de recadrage.

« Le COCI-STRO donne la note de 11/20 à la Transition, dans le bilan à mi-parcours de son action, 4 mois après l’insurrection populaire. Notre analyse au lendemain de la Révolution est que le bilan n’est pas totalement satisfaisant. Le gouvernement Zida doit sévir car les ministres sont encore plus faibles. Nous avertissons tous les ministres qui sont venus au gouvernement pour des perdiems qu’ils seront dénoncés. » C’est ce qu’a déclaré le président du COCI-STRO, Pargui Emile Paré, lors de la conférence de presse tenue le 29 avril dernier à Ouagadougou sur la présentation du bilan d’étape du conseil. Pour ce dernier, le COCI-STRO a déposé un rapport sur le bilan et les perspectives de la Transition des 4 mois qui ont suivi l’insurrection.

Ce bilan, a-t-il déclaré, n’est pas satisfaisant ; on constate le non-renouvellement à la tête d’institutions telles le CSC, le CES, le médiateur du Faso, la CENI et la hiérarchie militaire, et de certaines sociétés stratégiques. Le président Emile Paré a aussi indiqué que l’une des maladies congénitales du Conseil national de la transition (CNT) est son extrême militarisation. Les militaires,

à son avis, censés être apolitiques, sont ceux qui orientent le CNT, face à des représentants de la société civile et des partis politiques dont la plupart sont au conseil pour des intérêts financiers et matériels personnels. Il en est de même pour le cumul des postes de ministres des Affaires étrangères et de président, de Premier ministre et de ministre de la Défense qui semblent mettre l’activité diplomatique en berne. La Charte, a-t-il poursuivi, est née sous la pression de la communauté internationale. « Nous exigeons que la transition mette aux arrêts et juge l’ex-président Compaoré et ses collaborateurs, et interdise la candidature à la présidentielle de tous les militaires qui n’ont pas démissionné de l’Armée jusqu’à l’avènement de l’insurrection.

La Transition doit recentrer l’équipe gouvernementale pour une plus grande efficacité et pour une nette séparation des pouvoirs et des compétences. Rendre publics les résultats des audits de tous les ministères, mairies, gouvernorats, hauts-commissariats, institutions et administrations civiles et militaires, faire baisser les prix des produits de grande nécessité et procéder à une augmentation des salaires de 5 à 10% », a-t-il ajouté. Rappelons que le COCI-STRO est un regroupement de 21 associations de la société civile, et de personnalités civiles, dans le but d’accompagner la Transition pour l’atteinte de ses objectifs.

Valérie TIANHOUN
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