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Usage excessif de la force lors de l’insurrection populaire : Amnesty international exige une enquête indépendante et impartiale
Publié le jeudi 30 avril 2015  |  Le Quotidien
CNT
© aOuaga.com par A.O
CNT : c`est parti pour l`unique session de 10 mois
Lundi 22 décembre 2014. Ouagadougou. Hôtel du député. Le Conseil national de la transition (CNT) a ouvert solennellement sa session unique qui va durer 10 mois. Photo : Moumina Shériff Sy, président du CNT




Le mercredi 29 avril 2015, le président du Conseil national de la Transition (CNT), Shériff Sy a reçu respectivement une délégation de Amnesty international, une délégation du Forum des éducatrices africain (FAWE) et l’Association des élèves et étudiants du Burkina (AEEMB). Avec le président du CNT, Gaëtan Mootoo est revenu sur les violations commises par les forces de défense et de sécurité lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015. Le Forum des éducatrices africain (FAWE) est venu plaider la cause des filles travailleuses domestiques et l’AEEMB, quant à elle, a adressé ses félicitations à Shériff Sy et son équipe et solliciter leur accompagnement.

Les 30 et 31 octobre 2014, le peuple burkinabè dans son ensemble s’est insurgé contre le pouvoir de Blaise Compaoré et selon Amnesty international, les forces de défense et de sécurité ont fait un usage « excessif de la force ». Toute chose qui a occasionné des pertes en vie humaine et de nombreux blessés. C’est donc pour réitérer sa volonté de voir s’ouvrir une enquête indépendante et impartiale afin que des actions judiciaires puissent être engagées contre les responsables de ces violations que Gaëtan Mootoo du programme Afrique d’Amnesty international et sa délégation se sont rendus chez Shériff Sy. Aussi a-t-il souhaité que le président du CNT se fasse leur interprète afin que les recommandations que Amnesty international a formulées au terme de son enquête sur l’insurrection populaire puissent connaître une mise en œuvre effective. Outre la question des victimes de l’insurrection populaire, Amnesty international a évoqué la question des détenus. « Dans le document que nous avons publié cette année suite aux recherches que nous avons menées, nous avons identifié qu’il y a des détenus qui ont également été victimes de tortures et de mauvais traitements lors de leur détention en garde-à-vue, donc nous avons demandé que la lumière soit faite sur ces pratiques », a indiqué Gaëtan Mootoo à sa sortie d’audience. Sur ces deux sujets, Amnesty international va saisir prochainement la ministre de la Justice, Garde des Sceaux et ministre des Droits humains et le procureur du Faso pour un traitement diligent de ces questions, foi de Gaëtan Mootoo. L’entretien de la délégation de Amnesty international et Shériff Sy a également porté sur la prochaine campagne contre les décès maternels que l’organisation compte menée. « Comme vous le savez, il y a quelques années de cela, nous avons mené une campagne sur la question des décès maternels et comme vous vous en doutez bien, le Burkina fait partie des pays où, il y a un taux élevé de décès maternels », a expliqué. Ces décès selon lui, sont liés à plusieurs raisons, notamment le retard que les femmes accusent pour aller dans les centres de santé, l’indisponibilité du matériel, la question de la qualité des soins et la question financière. A ce sujet, Amnesty international entend poursuivre son plaidoyer à travers une campagne qu’il va mener sur la santé de la reproduction, notamment sur l’accès à la contraception des femmes et des jeunes filles. A la suite de la délégation de Amnesty international, ce fut au tour de Absèta Lamizanna, coordonnatrice du Forum des éducatrices africain (FAWE) et sa délégation d’être reçue par le président du CNT. Au cœur des échanges, l’amélioration des conditions de vie et de travail des filles travailleuses domestiques. « Nous sommes venus rencontrer le président du CNT pour nous enquérir de la suite qui a été réservée à la proposition de loi qui avait été élaborée en 2012 et qui était sur la table de l’Assemblée nationale au moment des évènements des 30 et 31 octobre derniers. Il s’agissait pour nous de savoir ce qui sera fait concernant cette proposition en ces temps où, il y a pas mal de priorités, car notre crainte est que cette loi ne soit pas adoptée au plus vite », a laissé entendre Absèta Lamizanna au terme des échanges avec Shériff Sy. Elle s’est dite satisfaite de la rencontre, car le président du CNT a promis que des mesures seront prises pour remettre la loi en discussion et voir comment le processus peut être relancé avec la législature actuelle. La délégation de l’Association d’élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB), conduite par son président, Ali Sawadogo, quant à elle est venue traduire ses félicitations et ses encouragements au président du CNT et son équipe pour la mission qu’ils accomplissent dans le cadre de la transition. Ils ont saisi l’occasion pour présenter à Shériff Sy les activités de l’Association. Entre autres, a fait savoir, Ali Sawadogo, l’AEEMB s’investie dans le renforcement de la solidarité et de l’accompagnement citoyen. A ce propos, ils ont sollicité les conseils et l’accompagnement du président du CNT1
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