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Burkina: remise en liberté du dernier ex-ministre de Compaoré encore incarcéré
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  AFP
Burkina
© aOuaga.com par A.O
Burkina - Côte d`Ivoire : 28 accords de coopération signés
Jeudi 31 juillet 2014. Ouagadougou. Présidence du Faso. Les chefs d`Etat burkinabè, Blaise Compaoré, et ivoirien, Alassane Ouattara, ont tenu la 4e conférence au sommet pour la mise en oeuvre du Traité d`amitié et de coopération (TAC) Burkina - Côte d`Ivoire qui a été marquée par la signature de 28 accords et protocoles d`accord. Photo : Lamoussa Salif Kaboré, ministre des Mines et de l’Energie du Burkina




Ouagadougou - L'ancien ministre des Mines du président burkinabè déchu Blaise Compaoré, incarcéré début avril pour "détournement de deniers publics", a été remis en liberté en raison de charges insuffisantes, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Salif Kaboré "a été libéré hier (mardi). Les charges ne sont pas suffisantes contre lui", a indiqué à l'AFP un haut magistrat proche du dossier.

Il était le dernier des cinq ex-ministres de Blaise Compaoré entendus début avril à être encore incarcéré.

M. Kaboré était poursuivi pour "enrichissement illicite, détournement dedeniers publics, forfaiture et trafic d'influence" alors qu'il était directeur général de la compagnie nationale d'électricité (Sonabel), un poste qu'il a occupé une dizaine d'années avant de devenir ministre.

Seule la Haute cour de justice, récemment installée, peut juger des ministres pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions.

Léonce Koné, le patron du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l'ex-parti présidentiel, s'est dit "soulagé de cette libération", espérant "une issue similaire pour les camarades encore détenus" et un arrêt des poursuites "à caractère politique".

"S'il doit y avoir poursuite, il faut que ça respecte les règles de l'Etat de droit. Il ne faut pas s'adonner à la persécution inutile", a lancé M. Koné, interrogé par l'AFP.

Le porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, a annoncé la semaine dernière que ces arrestations allaient "se poursuivre", suscitant l'inquiétude du Syndicat autonome des magistrats du Burkina (SAMAB), qui y a vu une "intrusion du gouvernement dans le judiciaire".

La justice a été très décriée sous Blaise Compaoré, dont le régime a été balayé en octobre 2014 par une insurrection populaire après 27 ans de règne.

Les nouvelles autorités, aux commandes jusqu'aux élections présidentielle et législatives d'octobre, ont fait de la "réhabilitation" de la justice leur priorité. Un "pacte national" a été signé au terme d'états généraux en mars pour lui rendre son indépendance.

Un ancien patron des douanes, arrêté puis libéré en 2011 sous Blaise Compaoré après la découverte de 3 millions d'euros en espèces en sa possession, sera jugé mi-mai aux assises pour corruption, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

roh/jf/tmo
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