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Burkina: la France réclame des élections "transparentes" et "inclusives"
Publié le mardi 28 avril 2015  |  AFP
Annick
© Autre presse par DR
Annick Girardin,secrétaire d’État française chargée du développement et de la francophonie.




Niamey, - La France souhaite des élections "transparentes" et "inclusives" au Burkina Faso, où un code électoral controversé interdit aux partisans du président déchu Blaise Compaoré de participer aux scrutins d’octobre, a déclaré mardi à l’AFP Annick Girardin, la secrétaire d’Etat française au Développement et à la Francophonie.

"Ce que la France souhaite, c’est que le Burkina soit au rendez-vous des élections, et à la bonne date. Elle souhaite que le scrutin soit transparent et inclusif", a déclaré Mme Girardin, qui s’exprimait à Niamey, au terme une visite de quatre jours en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Niger.

Le président du Burkina, Michel Kafando a promulgué le 10 avril un nouveau code électoral voté en assemblée, qui rend "inéligibles" les personnes ayant "soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance politique".

Cette loi fait référence à la tentative de révision de la Constitution de la fin octobre 2014, destinée à permettre à M. Compaoré de se maintenir au pouvoir, et qui avait finalement causé sa chute à l’issue d’une insurrection populaire.

"La France n’a pas à porter de jugement sur un code électoral", "qui prévoit un certain nombre d’inéligibilités", dont les critères ne sont "pas suffisamment définis", a affirmé Mme Girardin.

Les partis pro-Compaoré ont saisi le Conseil constitutionnel burkinabè et la Cour de justice de la Cédéao (la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest, dont le Burkina fait partie), pour faire invalider cette loi.

"La France attendra l’avis du Conseil constitutionnel et de la Cédéao. Une fois ces décisions rendues, nous commenterons. Sinon, cela s’appelle de l’ingérence", a observé la secrétaire d’Etat, qui a félicité le Burkina pour sa "maturité politique absolument exceptionnelle".

Mi-avril, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Tulinabo Mushingi, avait appelé à ce que tous les courants politiques soient représentés aux élections du 11 avril. "Le peuple doit avoir l’opportunité de choisir son candidat", avait-il affirmé. L’Union européenne avait également demandé des élections "inclusives".

Les scrutins d’octobre sont cruciaux pour le Burkina Faso, pays pauvre du Sahel. Ils doivent permettre de le doter de nouveaux dirigeants à l’issue d’une "transition démocratique" d’un an, mise en place après la chute de Blaise Compaoré en octobre après 27 ans de règne.



bh-jf/sba
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