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Dégradation des conditions d’études et de vie dans les universités de Ouagadougou : l’ANEB appelle à une grève de 24 heures, le 30 avril prochain
Publié le mardi 28 avril 2015  |  Le Quotidien
Association
© aOuaga.com par A.O
Association Nationale des Etudiants du Burkina ( ANEB ) en grève du 18 au 19 Avril 2013




L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) ira en grève, le jeudi 30 avril prochain, pour protester contre la dégradation de leurs conditions d’études et de vie. C’est la principale information qui a été livrée aux hommes de média à l’occasion du point de presse que l’ANEB a animé, dans la soirée du lundi 27 avril 2015, au CODE. Cette grève sera ponctuée par une marche sur le ministère des Enseignements secondaire et supérieur.

« Les universités publiques du Burkina sont plongées dans une situation chaotique et indescriptible et les étudiants vivent dans des conditions dramatiques et insupportables du fait de l’application de politiques hasardeuses et criminelles ». Cette opinion est celle de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) et elle va, de vive voix, le faire entendre à Filiga Michel Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le jeudi 30 avril prochain, à l’occasion d’une marche sur l’immeuble de l’éducation. Telle a été l’information principale livrée aux hommes de médias à l’occasion de la conférence de presse animée par la section ANEB Ouaga. Outre la marche sur le ministère des Enseignements secondaire et supérieur, les étudiants vont observer un arrêt des cours de 24 heures suivi d’un grand meeting sur le terrain Dabo Boukary. Selon le président de la section ANEB Ouaga, Yves Ramdé, cette batterie d’actions fait suite à l’aveu « d’incompétences » dont les autorités universitaires avec à leur tête, leur premier responsable, le ministre des Enseignements secondaire et supérieur ont fait montre quant à la satisfaction de leur plate-forme revendicative. De toute évidence, l’issue de la rencontre entre Filiga Michel Sawadogo et les associations d’étudiants à caractère syndical, n’a pas été du goût de l’ANEB/Ouaga, car, à en croire Yves Ramdé, les étudiants nourrissaient l’espoir d’avoir des solutions concrètes à leurs pressantes préoccupations. Mais très vite, a-t-il dit, l’espoir a cédé la place à « l’indignation » car le ministre a fait preuve d’arrogance et de mépris vis-à-vis des étudiants. Il en veut pour preuve, les réponses servies par le ministre. Morceaux choisis : « Il n’y aura pas de sous pour faire autrement, ceux qui peuvent le faire, qu’ils viennent prendre la place et le faire », « la vie n’est pas simple comme s’il faut écrire des plateformes qui seront comme des lois qu’il faut appliquer. Si c’est comme ça, nous aussi on peut écrire des plateformes et vous les soumettre ». Ces réponses nul doute, ont exacerbé le courroux des étudiants. Sur le plan académique, l’ANEB décrie, une fois de plus l’application du système LMD. Pour elle, depuis l’application « sur commande du système LMD, on assiste, entre autres, à un chevauchement des années académiques avec pour conséquence l’allongement de la durée de formation des étudiants et les blanchissements techniques à répétition. A titre d’exemple, Yves Ramdé a fait savoir que la promotion géologie 2009-2010 a dû faire 6 années pour obtenir la licence, qui normalement s’obtient en 3 ans. En plus, a indiqué le président de l’ANEB/Ouaga, depuis l’application du système LMD, les universités publiques enregistrent des taux d’échec jamais égalés. « Après avoir enregistré un taux de réussite de 1,86%, à la première année du S1L1 en science et technologie en 2013, à l’UFR SVT, l’université de Ouagadougou vient hélas ! de battre le records des échecs en enregistrant 46 admis sur 2629 étudiants à la première année en S1L1 en SVT avec un taux de réussite de 1,75% », a indiqué Yves Ramdé. Il a, par ailleurs, fustigé la dégradation vertigineuse continue des conditions sociales des étudiants avec des allocations sociales dérisoires. A titre illustratif, il a expliqué par un simple calcul, qu’il faut au strict minimum 300 mille F CFA par an à chaque étudiant 1
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