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Hamidou Dipama, président de l’UNABF : « Pas d’élections transparentes et crédibles sans une administration compétente »
Publié le lundi 27 avril 2015  |  Le Pays




L’Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso (UNABF) a organisé une conférence de presse, le 16 avril 2015 au Centre national de presse Nobert Zongo à Ouagadougou. L’objectif de cette conférence était de donner la substance du rapport diagnostic sur le thème : « Rôle de l’administrateur civil et restauration de l’autorité de l’Etat : état des lieux et perspectives ».
« Pour que l’autorité de l’Etat soit respectée, il faut un renforcement des capacités de l’appareil d’Etat, dont celui des capacités opérationnelles des Forces de défense et de sécurité, ceux des capacités organisationnelles et opérationnelles de l’administration civile. La professionnalisation et la dépolitisation de l’administration territoriale. C’est l’exemple des préfets qui sont actuellement les présidents des délégations spéciales communales et qui décident de se porter candidats aux élections municipales dans leur communes respectives ce qui peut se passer en termes de troubles graves à l’ordre public, de menaces à la paix sociale, pouvant conduire au report des élections. Or on ne peut pas le leur interdire. Imaginez si les gouverneurs, les hauts-commissaires et préfets devraient battre campagne pour des partis politiques !» Ce sont là, les propos du président de l’UNABF, Hamidou Dipama, lors de la conférence de presse tenue le 16 avril dernier, à Ouagadougou sur le thème : « Restaurer l’autorité de l’Etat ». Selon lui, l’autorité de l’Etat est l’effectivité de la puissance publique au service du bien commun. Et pour que les élections puissent se tenir dans la paix et à une bonne date, dit-t-il, il faut renforcer les capacités de l’autorité de l’Etat. A l’entendre, la transition dans laquelle le Burkina est, et vu les menaces graves qui pèsent sur la paix sociale et l’autorité de l’Etat, la sagesse républicaine voudrait que l’on donne droit urgemment à la recommandation du Collège de sages qui s’appuie sur les exigences de l’article 101 de la Constitution. En tant que représentants de l’Etat, dit-t-il, ils se doivent de réfléchir sur ces questions, d’autant plus qu’ils sont parfois victimes d’agressions. Il a aussi signifié que le respect de cette autorité de l’Etat doit se faire par l’existence d’une légitimité de la part des dirigeants qui doivent faire preuve de communication, d’écoute, de dialogue et de bonne moralité à l’ égard des citoyens. Les causes de cette atteinte à l’autorité de l’Etat, a-t-il indiqué, sont la politisation de l’Administration, la corruption, l’impunité et le viol des textes de loi. M. Dipama a aussi invité le ministère en charge de la Fonction publique à ne pas violer les dispositions régissant l’organisation des concours professionnels des administrateurs civils, secrétaires administratifs et adjoints administratifs. Le décret qui régit cela dit que seuls les secrétaires administratifs peuvent passer le concours professionnel des administrateurs civils mais, à en croire le président, le ministère de tutelle a publié un communiqué qui permet à des agents de catégories A2 et A3 d’autres ministères, qui ne sont pas des secrétaires administratifs, de pouvoir passer ce concours. Ayant rencontré les services techniques qui ont pris conscience de cette inégalité, dores et déjà il demande à ce que la situation soit réexaminée pour que tout puisse se faire dans l’égalité. Rappelons que l’UNABF a été créée en avril 2014.
Valérie TIANHOUN
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