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Transition politique : des forces vives réaffirment leur soutien
Publié le lundi 27 avril 2015  |  Sidwaya
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© Autre presse par G.S
Nouveau code électoral : les forces vives approuvent son adoption
Samedi 25 avril 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Les forces vives de la nation ont organisé un meeting unitaire pour apporter leur soutien à la transition et au nouveau code électoral




A l’appel des leaders des Organisations de la société civile (OSC) et des partis politiques de l’ex-opposition, des milliers de militants et sympathisants ont pris d’assaut, la place de la Révolution, le samedi 25 avril 2015 à Ouagadougou à l’occasion d’un meeting pour témoigner leur soutien à la Transition. Ce meeting a connu la présence de quelques membres du gouvernement au nombre desquels le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry.

La place de la Nation, rebaptisée place de la Révolution depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 est le lieu par excellence des grands évènements à Ouagadougou. En effet, elle a abrité une foule des grands jours le samedi 25 avril 2015 à l’occasion du meeting de soutien à la Transition. 8h00, hommes, femmes et jeunes y convergent la plupart en tee-shirts rouge, blanc et noir à l’effigie d’un parti politique ou d’une OSC. Les agents de sécurité les dirigent derrière les barrières de sécurité. Les OSC et les partis politiques profitent pour dérouler leurs banderoles sur ces barrières. On peut donc lire : «Oui au nouveau code électoral», «Nous soutenons la Transition», «Inclusion n’est pas impunité», «Justice n’est pas exclusion», «Défendons le code électoral révisé, voté le 7 avril et promulgué le 9 avril 2015», etc.

Des ministres du gouvernement de la Transition font leur entrée…

8h20, Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS, Zéphirin Diabré de l’UPC, Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré du MPP, Tahirou Barry du PAREN, Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement etc., arrivent sur le lieu du meeting accompagnés de cris, de sifflets de leurs militants qui brandissent et agitent leurs fanions. Les maîtres de cérémonie prennent la parole pour haranguer le public en attendant le début des allocutions. Les «à bas, l’impérialisme, à bas, la gabégie, à bas, la dictature. Victoire, au peuple» se font entendre. Tour à tour, les artistes se succèdent sur le podium pour émerveiller la foule. Pendant que les animateurs haranguaient la foule, des ministres du gouvernement de la Transition font leur entrée. Il s’agit du ministre en charge de la Communication, Frédéric Nikiéma, des Enseignements secondaire et supérieur, Filiga Michel Sawadogo, de l’Economie numérique, Nébila Amadou Yaro, des Sports et des loisirs, David Kabré, et celui en charge de l’Administration territoriale, Auguste Denise Barry. La foule les acclame jusqu’à ce qu’ils s’installent. Le Kundé d’or 2015 n’est pas resté en marge de l’évènement. A sa prestation, Sana Bob déchaîne le public avec son titre «Nasar nam» (Ndlr : le pouvoir du Blanc). L’artiste-musicienne Océane tient également l’assemblée en haleine avec «Nan lara an sara» (Ndlr : si nous nous couchons, nous allons mourir). Pendant qu’elle prestait, le président du Conseil national de la Transition (CNT), Chériff Sy, arrive. Il est acclamé à son tour. On assiste à l’éternelle querelle entre journalistes et organisateurs d’évènement. «On demande aux journalistes de libérer le passage», lance un des organisateurs. «Vous n’avez pas prévu la place pour nous, vous voulez qu’on aille où ?», rétorque un journaliste. Sams’K le Jah et Smokey du mouvement Balai citoyen sont sur le podium. Ils tiennent chacun un balai à la main et portent tous deux, un T-shirt sur lequel on peut lire : «c’est notre nombre qui fait notre force». Smockey entonne une chanson et la foule l’ovationne. Sams’K, quant à lui, de dire : «Thomas Sankara, Norbert Zongo, ceux qui sont morts les 30 et 31 octobre 2014 ont été exclus définitivement. Donc, il faut qu’on se respecte. Qu’ils disent la vérité à leurs militants, on n’a pas exclu de partis politiques, ce sont des individus qui ont été exclus".

«Nous devons bannir l’amnésie collective »

"Si tu te sens concerné, c’est ton problème. On soutient cette loi jusqu’à la fin», Poursuit Sams’K le Jah. Il demande au public de se lever pour chanter l’hyme national. Comme un seul homme, tout le monde entonne le Ditanyè, les points fermés et levés vers le ciel.
10h04, les choses sérieuses commencent. Le président de Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, prend la parole. Il déroule le chronogramme des discours du meeting. Il invite le porte-parole des OSC, le Pr Luc Marius Ibriga à lire le message des OSC. Des acclamations l’accompagnent au pupitre. «Comment réussirons-nous à nous réconcilier si nous ne faisons pas la lumière sur les dossiers de crimes pendants et si nous ne sanctionnons pas leurs auteurs ?», a-t-il questionné la foule. Et d’ajouter : «l’inclusion dans la vérité et la justice, oui, l’inclusion dans l’impunité jamais. Dites-moi, est-ce que nous allons laisser impuni les crimes économiques, politiques et de sang ?», «non, jamais», répond le public complètement excité. «Non !!! Parce que nous devons bannir l’amnésie collective, nous devons éviter que l’indifférence qui a depuis lors enveloppé le soulèvement populaire du 3 janvier 1966 ne survienne pour notre insurrection des 30 et 31 octobre 2014".

La foule scande le nom
du ministre Barry

Le public, surmonté, réclame le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denise Barry. Le Pr Ibriga promet à la foule que «Barry» prendra la parole. Il termine son allocution avec «nan lara an sara». Une pause musicale est marquée avec celui que le maître de cérémonie à dénommé le «prisonnier de Kabila». Son balai à la main, Oscibi a chanté «Ne dors pas, le serpent n’est pas mort». Puis, ce fut au tour de François W. Ouédraogo de prendre la parole au nom des partis politiques de l’ex-opposition. Comme le Pr Ibriga, il a posé une interrogation à l’auditoire : «Accepterez-vous que l’on donne la légitimité aux personnes qui ont œuvré contre la démocratie, pour qu’elles continuent de narguer le peuple burkinabè et à semer les graines de la division et de la haine ?», un grand «non» retentit. Et d’ajouter que le code électoral voté par le CNT et promulgué par le chef de l’Etat, doit être appliqué à la lettre comme dans son esprit, étant la volonté souveraine du peuple.
Lui succédant Me Bénéwédé Sankara fera la synthèse des deux allocutions en langue nationale mooré. La foule revient à la charge scandant : «Barry, Barry, Barry». D’un geste, le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, l’accompagne vers le podium et appelle les autres ministres, les responsables des OSC à le rejoindre sur le podium. Face au public, Auguste Denise Barry déclare : «Peuple du Burkina Faso, vous avez confié une mission aux organes de la Transition, nous allons la mener jusqu’au bout». Des cris et des sifflements interrompent son allocution. Et il poursuit : «quand on a commencé on est obligé de terminer». Il précise «quand on a commencé, ensemble, on est obligé de terminer ensemble, c’est pourquoi ce matin, nous avons la fièrté et la joie d’être avec vous». Quant au président du CNT, Chériff Sy, reprenant les propos du ministre Barry en langue mooré, il a demandé à tout un chacun de regagner son domicile sans créer de trouble.


J. Benjamine KABORE
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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