Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Meeting de soutien à la transition et au code électorale : «l’inclusion dans l’impunité, jamais!»
Publié le dimanche 26 avril 2015  |  FasoZine
Nouveau
© Autre presse par G.S
Nouveau code électoral : les forces vives approuvent son adoption
Samedi 25 avril 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Les forces vives de la nation ont organisé un meeting unitaire pour apporter leur soutien à la transition et au nouveau code électoral




Les forces vives de la nation signataires de la charte de la transition (Forces de défenses et de sécurité, organisations de la société civile, ex partis de l’opposition, et autorités coutumières et religieuses, Ndlr) ont tenu ce samedi 25 avril 2015 à la place de la Nation de Ouagadougou, un meeting unitaire d’information et de remobilisation de la population « afin que vigilance soit de mise ». Les populations qui ont fait le déplacement ont réaffirmé en chœur leur soutien au nouveau Code électoral voté le 7 avril dernier. La crème politique de la transition, dans toutes ses composantes était là en cette matinée pour cette mobilisation qui s’est tenue également dans la capitale économique du pays, Bobo Dioulasso.

Ce meeting, qui a duré plus de trois heures, a été ponctué par une série de prestations artistiques et d’allocutions. Au titre des allocutions, deux personnalités ont pris la parole devant la foule pour adresser leur message du jour.
Mais avant les allocutions officielles, l’hymne national a été entamé par Samsk le Jah et Smockey du mouvement Le Balai citoyen. Avant de céder la place pour la suite du programme, le reegeamaker s’est voulu on peut plus clair : « le Burkina Faso est le seul pays au monde où on appelle le vaincu pour travailler ensemble. Et ces derniers osent encore nous défier. Qu’ils nous respectent ».

Luc Marius Ibriga, qui est monté sur le podium au compte des Organisations de la société civile (OSC), poursuivra dans cette lancée : « les 30 et 31 octobre 2014 sont l’expression du rejet par notre peuple du pouvoir à vie, de son refus de cautionner la forfaiture du coup d’Etat constitutionnel voulue par le président Blaise Compaoré et ardemment soutenu par tous ceux qui aujourd’hui se défaussent et ne veulent pas assumer leur responsabilité devant l’histoire. » a-t-il laissé entendre.

Avant de poursuivre : « ces messieurs, après s’être répandu en demande de pardon dans les jours qui ont suivi l’insurrection populaire, prétendent aujourd’hui n’avoir commis aucune faute et, partant, se considèrent comme aucunement responsables des événements des 30 et 31 octobre 2014 ». Pour ce dernier, le nouveau Code électoral adopté et promulgué est légal et légitime car en phase avec les idéaux de l’insurrection populaire.

Il n’a pas hésité à adresser un message à l’ex majorité au pouvoir qui récuse certains articles dudit Code car ayant un caractère exclusif. « Si pendant les 27 ans de leur règne, l’impunité a été érigée en méthode de gouvernement, celle-ci n’a plus droit de cité au Burkina Faso. L’inclusion dans la vérité et la justice, oui. L’inclusion dans l’impunité, non », a-t-il précisé.

En croire in fine Luc Mariuas Ibriga, « les vaincus useront de tous les moyens pour restaurer leur système vomi ». Pour cela, il a demandé au peuple de garder une vigilance de tous les instants.

Succédant au représentant de la société civile, François Ouédraogo, du Cadre de concertation des partis politiques (ex opposition) dira en substance que les partis politiques soutiennent sans faille la conduite de la transition avec les arrestations des anciens dignitaires et le nouveau texte électoral mettant de coté ceux qui ont accompagné Blaise Compaoré dans la modification constitutionnelle qui a échoué. « Bannir la souillure, ce n’est pas de l’exclusion, s’il vous plait ! Il s’agit d’une opération de salubrité publique ou si vous voulez de mains propres ou encore de purification de notre cher et beau pays », a ainsi déclaré le porte parole des partis politiques de l’ex CFOP.

De l’avis donc des partis politiques de l’ex opposition, « ce meeting est une belle occasion pour rappeler tout le monde à l’ordre et inviter les Burkinabè à la tache de l’édification de notre pays ».

Le meeting de Ouagadougou s’est terminé avec l’intervention réclamée par la foule de Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration territoriale, de la Sécurité et de la Décentralisation. « Cette mission que vous nous avez confiée, nous allons la poursuivre et ’accomplir surtout ensemble », dixit le colonel Barry dont le nom a été scandé et longuement applaudi par la foule.

Dimitri Kaboré
Commentaires